La pression s’accentue sur les emprunts français

Lors d’une vente d’obligations à 10 ans ce matin, le taux consenti par les prêteurs est ressorti à 2,98%. Cela reflète une tension, même si les opérateurs ont gardé leur sang-froid. Il ne serait pas étonnant que la barrière psychologique des 3% soit de nouveau franchie en peu de temps.

Au fond, les banquiers le savent bien, la seule valeur refuge obligataire en Europe est le bund, l’emprunt d’Etat allemand. Les autres emprunts sont plus ou moins risqués. Le Portugal et l’Irlande sont en danger, l’Italie et l’Espagne sont sous une très forte pression. La France pourrait de nouveau faire les frais de son indiscipline budgétaire.

Les inquiétudes risquent de s’amplifier

La psychologie change de nouveau. Alors que nos hommes politiques n’ont qu’une échéance en tête, l’élection présidentielle, les spéculateurs fourbissent leurs armes. Bientôt, grâce à un nouveau produit financier, ils pourront vendre de la dette française. Cela leur permettra de spéculer à la hausse sur les taux. Dans une note, Citi recommandait de jouer un écartement des taux entre la France et l’Allemagne. La banque américaine pointait du doigt le programme économique du candidat François Hollande.

Le sentiment des experts du Figaro Bourse: nous nous attendons à ce que le taux de l’OAT remonte aux alentours de 3,5% dans un premier temps. En dehors d’une assurance-vie, c’est un placement à éviter.

Horizon d’investissement: un trimestre.

Profil d’investisseurs: tout public.

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