La pleine lune n’accroît pas la fréquence des troubles psychologiques – Techno

Contrairement à la croyance populaire, il n'existe aucun lien entre les phases de la lune et la fréquence des troubles psychologiques. C'est la conclusion à laquelle arrive une équipe de chercheurs supervisée par Geneviève Belleville, professeure à l'École de psychologie de l'Université (Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la production du savoir (recherche), sa conservation et sa transmission...) Laval, après avoir examiné la relation entre les cycles lunaires et le nombre (Un nombre est un concept caractérisant une unité, une collection d'unités ou une fraction d'unité.) de patients qui se présentent aux urgences des hôpitaux en proie à des problèmes psychologiques. Les détails de l'étude sont disponibles en ligne sur le site de la revue scientifique (Un scientifique est une personne qui se consacre à l'étude d'une science ou des sciences et qui se consacre à l'étude d'un domaine avec la rigueur et les méthodes scientifiques.) General Hospital Psychiatry.

Pour déterminer si la croyance répandue liant la lune (On appelle lune tout satellite naturel d'une planète, mais la Lune, avec un L majuscule, désigne le seul satellite naturel de la Terre. Par sa visibilité et ses excentricités, la Lune a toujours constitué un sujet d'intérêt pour...) et les problèmes de santé mentale était fondée, les chercheurs ont évalué des patients ayant visité les urgences de l'hôpital Sacré-Coeur de Montréal (Montréal est à la fois région administrative et métropole du Québec[2]. Cette grande agglomération canadienne constitue un centre majeur du commerce, de l'industrie, de la culture, de la finance...) et de l'Hôtel-Dieu de Lévis entre mars 2005 et avril 2008. Leur attention s'est portée sur 771 personnes qui se sont présentées à l'urgence en raison de douleurs thoraciques pour lesquelles aucune cause médicale n'a pu être établie. Une évaluation psychologique a permis d'établir qu'une proportion importante de ces patients souffrait d'attaques de panique, de troubles d'anxiété, de troubles de l'humeur ou d'idéation suicidaire.

À l'aide de calendriers lunaires, les chercheurs ont établi pendant quelle phase lunaire (En astronomie, une phase lunaire désigne une portion de Lune illuminée par le Soleil et vue à partir de la Terre.) avait été effectuée chacune de ces visites. Les résultats de leurs analyses ne révèlent aucun lien entre la fréquence (La fréquence est le nombre de fois qu'un phénomène périodique se reproduit pendant une durée déterminée. La fréquence est l'inverse (au sens mathématiques) de la période....) des problèmes psychologiques et les quatre phases lunaires. Seule exception, les troubles anxieux étaient 32 % moins fréquents pendant le dernier quartier de lune. "C'est peut-être dû au hasard (Dans le langage ordinaire, le mot hasard est utilisé pour exprimer un manque apparent, sinon de causes, au moins de connaissance des causes. On parle de hasard 🙂 ou à des facteurs que nous n'avons pas mesurés, avance Geneviève Belleville. Chose certaine, nous n'avons pas observé d'effet de la pleine lune ou de la nouvelle lune sur les troubles psychologiques."

La conclusion de cette étude tranche avec les croyances d'une bonne partie de la population, mais aussi avec celles de 80 % des infirmières et de 64 % des médecins qui sont convaincus que le cycle lunaire affecte la santé mentale des patients. "Nous espérons que nos résultats inciteront les professionnels de la santé à mettre cette idée de côté, dit la professeure Belleville. Sinon, cette fausse croyance risque, d'une part, de teinter leur jugement pendant la pleine lune et, d'autre part, de les entraîner à être moins à l'affût des problèmes psychologiques pendant le reste du mois (Le mois (Du lat. mensis «mois», et anciennement au plur. «menstrues») est une période de temps arbitraire.)."

Référence:

Outre Geneviève Belleville, les cosignataires de cette étude sont Guillaume (Guillaume est un prénom masculin d'origine germanique. Le nom vient de Wille, volonté et Helm, heaume, casque, protection.) Foldes-Busque, Mélanie Dixon, Évelyne Marquis-Pelletier et Sarah Barbeau, de l'École de psychologie de l'Université Laval; Julien Poitras et Richard Fleet, de la Faculté de médecine (La médecine est une science, un art, et une technique dont l'objet est à la fois l'étude du corps humain et de son fonctionnement, ainsi que la conservation et le rétablissement de la...) de l'Université Laval; Jean-Marc Chauny et Jean Diodati, de l'Université de Montréal; André Marchand, de l'UQAM.

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