La nature des choses est l’hétérosexualité dont découlent la …

L’adoption découle de la parentalité, qui n’est pas seulement psychologique et culturelle, mais aussi naturelle. Dans la parentalité humaine, nature, culture et psychologie s’unissent en principe harmonieusement. Dans ce triptyque, l’aspect naturel est important : j’ai un enfant et je l’éduque habituellement parce que je l’ai conçu, puis accueilli et accepté, et pas seulement parce que je l’ai désiré. Par ailleurs, la sexualité naturelle est hétérosexuelle. C’est bien à la conception que servent les organes dits sexuels, qui ne portent ce nom que par une faute de logique, et une ambigüité entretenue. Parler d’organes sexuels en effet n’a pas de sens, pas plus que de parler d’organe « poumonesque » ou de tube tubulaire. Un organe se définit par sa fonction : organe respiratoire pour le poumon, tube digestif, organes génitaux pour les sexes, et génital veut dire pour concevoir. C’est important de le rappeler.

La nature des choses est donc l’hétérosexualité, dont découlent la parentalité, l’éducation et l’adoption. C’est l’hétérosexualité qui détermine toute la construction éducative. Si les parents qui adoptent le font souvent parce qu’ils ne peuvent pas concevoir, il n’en reste pas moins qu’il y a un sens à ce que l’éducation qu’ils donnent à ces enfants adoptés soit conforme à cette altérité et cette complémentarité homme/femme qui découle de l’hétérosexualité. L’enfant ressent cette nature des choses et cette altérité, et il en a besoin. C’est parce que je pense important de respecter cette cohérence naturelle des choses, et aussi parce que je pense que la loi doit être faite par rapport à elle, et n’a pas à se plier et se contorsionner pour répondre aux désirs particuliers, que je suis contre l’homoparentalité, et donc contre l’adoption par les couples homosexuels.

Sinon la loi devient folle, et toute la société aussi, parce que les désirs inassouvis sont sans limites, et que dès qu’on légifère par rapport à un intérêt particulier ou catégoriel, on lèse un autre groupe, et on crée automatiquement d’autres désirs inassouvis, pour lesquels il faut aussi légiférer. La fabrication de la loi n’est plus alors qu’une inflation de textes, et une lutte d’influence et de pouvoirs entre groupes catégoriels, où gagnent les groupes les plus influents et les plus forts contre les plus faibles. La loi, dont le principe est de garantir la justice au service de tous, est alors détournée de son objet, et devient un instrument de domination catégoriel de certains groupes sur d’autres. Il ne s’agit plus alors d’un fonctionnement normal de la justice et de la démocratie, mais d’une dérive totalitaire de la démocratie, par le détournement de la loi au service de quelques-uns. Pour éviter cette dérive, la seule solution est que le principe de la loi reste toujours sa cohérence par rapport à la nature des choses, et non sa réponse à tel ou tel désir ou revendication.

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