Julie Saurat, nouvelle Miss Grasse : "Ma ville, c’est la priorité !" – Nice

La nouvelle Miss Grasse ne concourra pas pour la couronne azuréenne. Mais elle sera présente tout au long de l’année aux côtés du maire, pour représenter la Ville

Elle aime Mickaël Jackson, Julia Roberts, Rafael Nadal, les livres de psychologie et la zénitude de Bouddha. Julie Saurat, 21 ans, grande et jolie blonde aux yeux horizon, affiche sa beauté au naturel. Elle parle sans fard et sans fioritures. Des choses de sa vie, de sa bonne fortune, de ses passions, de son avenir. Samedi soir, Julie a conquis de haute lutte, la couronne de Miss Grasse. Un titre qu'elle avait déjà tutoyé l'an dernier en se hissant au rang de première dauphine de la Reine des Roses. Cette fois-ci, elle a surclassé ses rivales, ses amies plutôt. Un bonheur fort et frais comme un bonbon à la menthe. Mais qui ne lui a pas tourné la tête...

Julie, comment avez-vous vécu cette soirée d'élection ?

À la répétition, j'étais sereine, détendue. Je prenais vraiment du plaisir à être là. Et puis, au fur et à mesure que l'heure avançait, que l'on s'approchait du verdict, j'ai senti monter la pression. Je pensais qu'avec l'expérience de l'an dernier, ce serait plus facile. En fait, pas du tout. Et ça, c'est tout moi : j'ai toujours peur de mal faire. Donc, c'était stressant. Mais je vous parle d'un bon stress, de quelque chose qui vous fait vibrer. J'étais heureuse aussi de voir que j'avais un comité de soutien dans la salle, venu avec des pancartes "On t'aime Julie". Ça, c'était super.

Quel a été le moment le plus difficile à vivre ?

Celui du discours parce qu'il y a toujours cette peur que l'on nous juge : "Elle bafouille, elle parle mal, elle n'est pas intelligente..." Défiler, ce n'est pas pareil. C'est le moment où l'on se lâche. Mais on n'est pas qu'une image, qu'une fille qui a une belle silhouette. Il est important de démontrer qu'on peut être belle et avoir quelque chose dans la tête. Moi, je fais des études et j'en suis fière.

Vous faisiez figure de favorite. C'était une pression supplémentaire ?

En fait, j'étais persuadée que Léana Ferrero (sa première dauphine, ndlr) allait gagner. Elle avait tout pour cela. Je savais quant à moi que les gens m'appréciaient. De là à m'élire Miss Grasse... Quand le maire a prononcé mon nom, ça a été beaucoup d'émotion et de fierté. Je l'ai remercié et il m'a dit : "C'est amplement mérité". Je crois que je n'ai pas réalisé tout de suite.

Votre regard sur le monde des Miss ?

Je ne connais pas le milieu des concours de Geneviève de Fontenay ou d'Endemol qui est sûrement plus compétitif. Ce que j'ai rencontré, moi, c'est une très bonne ambiance, aussi bien cette année que l'an passé. On s'entend toutes bien, on s'aide les unes les autres, on s'apprécie. Après ma victoire, j'ai reçu des messages de félicitation et d'encouragement de mes dauphines. Au fond, c'est une belle expérience humaine. On pense souvent que ce milieu est superficiel. Ce n'est pas le cas. C'est pour cela que je me suis présentée, c'était important à mes yeux de vivre cette aventure.

Parlez-nous de vos passions...

Pendant 13 ans, j'ai pratiqué la danse, le Modern Jazz, surtout pour m'amuser. J'ai fait aussi de l'équitation, mais j'ai arrêté à la suite d'une chute et parce que j'ai grandi un peu vite et que j'ai eu des problèmes de dos. Maintenant, je me suis mise au fitness qui m'apporte un vrai bien-être. Enfin, j'ai une passion pour les voyages. J'aime être dépaysée, découvrir de nouvelles cultures. J'ai déjà vu l'Égypte, la Grèce, l'Italie, l'Espagne et l'Angleterre.

À quoi vous destinez-vous sur un plan professionnel ?

Je veux être psychologue. C'est une vocation depuis l'âge de 12 ans. J'aime le contact avec les gens. J'ai envie de les aider, leur permettre de surmonter leur souffrance. C'est aussi pour moi, l'opportunité d'apprendre à mieux me connaître.

Quels sont vos qualités et vos défauts ?

Je pense avoir une grande ouverture d'esprit. Je suis tolérante, altruiste, enthousiaste, dynamique. Tout ce qui est relation humaine, je prends. Quant à mes défauts, je suis très exigeante avec moi-même, donc très anxieuse, stressée. Je me mets la pression toute seule. Et puis je suis râleuse... mais je me soigne.

Comment avez-vous fêté votre titre ?

On est allé boire un verre à Juan-les-Pins, avec des amis. C'est resté très simple.

Votre avenir chez les Miss ?

Je ne peux pas concourir pendant un an, la ville ayant pris ses distances avec les deux comités Endemol et Geneviève de Fontenay. Je ne participerai donc pas à l'élection de Miss Côte d'Azur. Cela m'importe peu. Je suis ravie de passer une année à Grasse, à travailler avec le comité d'organisation, et à représenter la Ville aux côtés du maire. Ma priorité, c'est Grasse. Miss France, ce n'est pas une fin en soi. Moi, je suis contente d'avoir bientôt un métier, de ne pas dépendre d'un homme parce que c'est ce que l'on m'a toujours enseignée. Après mon diplôme, si j'ai du temps, je reconsidérerai peut-être la question...

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