Journée mondiale contre la maladie d’Alzheimer: On peut réduire …



Actualité publiée il y a 3h58mn

Première forme de démence, la maladie d’Alzheimer est à l’origine de 60 à 70% des 8 millions de nouveaux cas de démence, chaque année dans le monde. Qualifiée de « maladie de famille » par l’Alzheimer’s Association, car le déclin du patient touche profondément tous ses proches, l’Alzheimer concerne ainsi toutes les personnes, jeunes et moins jeunes et toutes les communautés. L’Alzheimer n’est pas une fatalité, la maladie a aussi ses facteurs évitables et il est possible de réduire son risque. Sensibiliser à la maladie d’Alzheimer, et à ses facteurs évitables, c’est donc l’objectif de cette Journée mondiale de l'Alzheimer du 21 Septembre.

 

Le double défi posé par la maladie : Avec l'augmentation de l'espérance de vie, sa prévalence ne cesse d’augmenter. Dans le monde, près de 35,6 millions de personnes vivent avec une démence. Cette prévalence devrait doubler d'ici à 2030 (65,7 millions) et tripler d'ici à 2050, dépassant les 110 millions de personnes atteintes. La maladie cumule les défis à relever :

·         L’absence de diagnostic reste un problème majeur. Même dans les pays à revenu élevé, on ne dépiste que 20 à 50% des cas de démence. Et quand un diagnostic est posé, c’est souvent à un stade relativement avancé de la maladie.

·         A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement qui permette de guérir de la démence ou d’en modifier l’évolution.

 

Alzheimer a aussi ses facteurs évitables : Le dernier rapport de Alzheimer’s Disease International (ADI) rappelle à l’occasion de cette Journée, que des facteurs « évitables » ont été documentés sur le risque d’Alzheimer, comme pour d’autres maladies chroniques : Le contrôle du diabète et de l'hypertension artérielle, l'abandon du tabac et la réduction du risque cardiovasculaire peuvent contribuer à réduire le risque de démence, même en fin de vie. Le diabète peut augmenter le risque de démence de 50%. L'obésité et le manque d'activité physique, des facteurs de risque majeurs de diabète et d'hypertension, sont indirectement risques d’Alzheimer.

 

Mais il est possible de soutenir les personnes démentes et de préserver un peu de leur qualité de vie : Parmi les objectifs de cette Journée, la sensibilisation à l’optimisation, possible, de la santé physique, de la cognition, de l’activité et du bien-être des personnes atteintes. Aux professionnels de santé, un appel au dépistage et à la prise en charge des maladies physiques concomitantes. La formation du personnel de santé devrait prendre davantage en compte les compétences nécessaires pour l’apport des meilleurs soins cliniques aux personnes atteintes de démence. Aux spécialistes et aux chercheurs, la demande de progresser encore sur la détection précoce et le traitement des symptômes psychologiques et comportementaux. Enfin, les aidants naturels ne doivent pas être oubliés, ils ont besoin d'informations et de soutien à long terme. Il s’agit aussi de les impliquer dans la conception des programmes de soin et de soutien aux malades.   

 

En France, 3 millions de Français sont directement ou indirectement touchés par la maladie d’Alzheimer, dont plus de 850 000 personnes malades. Le Ministère prévoit de présenter le 28 octobre prochain, un nouveau plan d’actions intégrant des avancées attendues en matière de recherche, de soins et d’accompagnement pour les personnes malades et leurs proches. Un plan sur 5 ans, qui repose à nouveau sur l’adaptation nécessaire de la société aux enjeux des maladies neuro-dégénératives liées au vieillissement, sur le développement des structures de soin, mais aussi sur la priorité « recherche ».

 

Sources: Alzheimer’s Disease International World Alzheimer Report 2014 reveals persuasive evidence for dementia risk reduction, Alzheimer’s Association, OMS, Ministère de la Santé

Lire aussi : VIEILLISSEMENT: La société devra s'adapter

ALZHEIMER: Un cas sur 3 pourrait être évité

 

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Cette actualité a été publiée le 21/09/2014 par P. Bernanose, D. de publication, avec la collaboration
de P. Pérochon, diététicien-nutritionniste, coordinateur éditorial.



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