Dans son livre, Roselyne Madelénat va plonger directement son lecteur dans l’intimité de son personnage et le suivre dans tous ses questionnements.
Ce personnage, c’est Florence, une journaliste quinquagénaire d’origine lilloise qui travaille dans la presse féminine à Paris (très similaire à la vie de la romancière). À la mort de sa mère, elle va revenir à Lille pour l’enterrement et va chercher à en apprendre plus sur le passé de ses parents.
« Le personnage de Florence fait écho à mon propre parcours »
On y trouve donc un penchant autobiographique que l’écrivaine revendique ouvertement : «
bien sûr, je pense que lorsqu’on écrit, on parle forcément de soi. Le personnage de Florence
fait écho à mon propre parcours même si ça reste une fiction. J’étais très, voir trop impliquée émotionnellement à cette histoire à cause de la mort de mes parents. J’ai dû prendre du recul pour pouvoir la raconter correctement.
» À côté de cette intrigue personnelle, le roman s’aventure dans les rues lilloises de 1943. Les secrets qui y sont cachés montrent cet aspect calme et silencieux de la ville sous l’Occupation.
Des tabous à faire sauter
Spécialisée en psychologie, Roselyne Madelénat dresse aussi le portrait des cinquantenaires de notre époque. Ces femmes « quinquas » qui veulent rester belles et prendre des amants, souvent à cause d’une solitude qu’elles ne parviennent pas à combler. Cette catégorie est selon elle «
peu représentée, à part dans les magazines sociétaux. La liberté qui les habite est encore aujourd’hui victime de certains tabous, notamment sur leur sexualité.
»