En première année de Techniques de commercialisation (Tech de co), les étudiants de l'IUT découvrent la psychologie sociale. Leur enseignante les met en situation de recherche, afin qu'ils expérimentent par eux-mêmes et fassent parler les préjugés et les stéréotypes. Bilan en amphi.

Effervescence dans l'amphi B de l'IUT hier midi, les étudiants retenus par leur groupe de travaux pratiques vont présenter les résultats de leur recherche réalisée dans le cadre du cours de psychologie sociale. « Dès la première année, je veux mettre les étudiants en situation de chercheur », explique leur enseignante, Marie-Agnès de Gail. « Une fois qu'ils ont leur sujet, ils doivent formuler des hypothèses. Ensuite, ils doivent établir un protocole expérimental ou un questionnaire afin de valider ou pas cette hypothèse. Beaucoup choisissent le questionnaire qui est plus évident à bâtir ».

Préjugés et stéréotypes

Dix groupes vont se succéder sur l'estrade de l'amphi. L'enseignante fait en sorte que les étudiants s'organisent entre eux. L'un d'eux prend le micro pour assurer le rôle d'« animateur » afin d'organiser les passages et de présenter ses collègues. Le chahut cache une forme de stress, mais les groupes s'organisent sans que l'enseignante n'ait à intervenir. Les étudiants ont eu à se pencher sur un thème en lien avec le cours, qui portait sur les préjugées et les stéréotypes, ainsi que sur les comportements et les usages des jeunes. « Ce cours est aussi l'occasion pour eux de prendre conscience de l'influence des messages véhiculés. C'est une façon de leur apprendre à avoir un esprit critique par rapport aux préjugés et de se rendre compte comment on peut être manipulé. C'est leur apprendre à penser par eux-mêmes et à se construire un esprit critique », ajoute Marie-Agnès de Gail.

Un exercice de communication

Mener leurs recherches implique également d'utiliser des outils de statistiques lorsque l'expérience passe par un questionnaire, mais aussi de construire une présentation concise et animée. Ils utilisent, par ailleurs, les compétences d'autres cours, comme l'informatique ou le marketing. « Je les ai également en cours de communication orale. Aussi, une fois leurs recherches menées à bien, ils doivent être capables d'expliquer leur démarche et de donner leurs conclusions en public », ajoute l'enseignante. Une présentation orale où les initiatives sont permises ; les choix des étudiants sont divers, variant de la présentation sérieuse à l'animation interactive avec distribution de chewing-gum ! Les « chercheurs en herbe » ont été notés sur leurs travaux de recherches et également évalués sur leur présentation en public.