Isabelle Adjani : "Je n’ai pas été épargnée"

De retour sur les planches dans la pièce Kinship à la fin du mois d'octobre, Isabelle Adjani se confie sans détour dans Psychologie magazine et évoque en toute intimité sa famille, ses enfants, ses amours et sa thérapie.

Quelques mois après la sortie de Sous les jupes des filles, l'actrice la plus primée du cinéma français revient à ses premières amours, le théâtre. 
Inspirée de Phèdre de Racine, Kinship met en scène un trio aux relations difficiles et raconte l'histoire d'amour entre une femme d'influence, rédactrice en chef, incarnée par Isabelle Adjani, et un jeune reporter, joué par Niels Schneider, qui travaille sous ses ordres et l'obsède de plus en plus. Entre ces deux, se cache un troisième personnage, interprété par Vittoria Scognamiglio. Elle est la meilleure amie de la première et la mère du second. Un véritable trio amoureux, fait de passion et de transgression.

Et c'est justement d'amour que Isabelle Adjani parle dans Psychologie magazine dans une interview vérité.
"Long­temps, j'ai eu besoin de me savoir comprise pour me sentir aimée. Désor­mais, je m'en fiche" soutient la grande dame du cinéma français.
Vulnérable mais battante, Isabelle Adjani affirme aujourd'hui enfin être "bien dans sa peau", plus "forte" qu'il y a 20 ans, elle explique : "Je ne crois pas avoir été tellement épargnée par les soucis de la vie. Il y a eu si peu de période sans épreuve. Mais, paradoxalement, c’est peut-être cela qui m'a 'aidée', car cela m’a obligée à m’adapter. Oui, j’ai le sentiment que ma vie est un immense exercice d’adaptation".

Apaisée et plus épanouie qu'autrefois, l'icône mythique se livre également sur le temps qui passe, sans appréhension.
"Il n'est pas douloureux. Ce qui l'est, ce sont tous les autres qui me font chier avec ! Je sais que j'ai 30 ans dans ma tête. Si on me dit le contraire, je dis: merde ! Ce n'est pas du déni, simplement que je refuse de subir les angoisse déprimantes de tous ceux qui vous pourrissent la vie avec l'âge".

A 59 ans, Isabelle Adjani est une femme nouvelle, qui reconnaît ses faiblesses ("Je ne suis pas une superwoman et je surestime ma capacité à tout accomplir par moi-même") et confesse faire appel à une thérapie pour l'aider dans son épanouissement personnel : "Je suis impatiente de faire la connaissance d'un moi-même enfin débarrassé de tout ce poids du transgénérationnel, de toutes ces mémoires qui ne sont pas les miennes". Et surtout, l'actrice se veut plus optimiste que jamais avec elle même, comme libérée de ses démons du passé : "J'ai vécu avec un frère qui ne s'est pas remis de ce qui lui a manqué. Il n'est plus de ce monde, mais moi si, et, depuis l'adolescence, j'ai trouvé tant bien que mal comment m'accrocher à la vie."

Et sa priorité dans la vie, ce sont, depuis toujours, ses enfants. 
Mère de deux enfants - Barnabé, 34 ans, et Gabriel-Kane, 19 ans (né de son histoire d'amour avec l'acteur Daniel Day Lewis) - Isabelle Adjani avoue : "J'ai souvent été seule dans ma vie, et, au bout du compte, pas si malheureuse de l'être. Le seul véritable couple qui m'a manqué est celui dont j'aurais eu besoin pour éduquer les enfants".
Mère "très protectrice" car "trop conscience de ce qui m'a manqué et ce qu'il leur faut", Isabelle Adjani met aujourd'hui de côtés ses aspirations pour ne veiller qu'au bien être de son fils cadet : "Je m'efforce de mettre mes désirs en veilleuse, car ils ne correspondent pas nécessairement aux siens".

Retrouvez Isabelle Adjani au Théâtre de Paris dans Kinship dès le 30 octobre et l'intégralité de l'interview confession de l'actrice dans le numéro de novembre de Psychologie magazine.

MC

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