Hypnothérapie Flash, l’hypnose intégrative deuxième génération

1. Une Hypnothérapie Dynamique

Nous savons maintenant qu'avec l'Hypnose Flash, induire des état hypnotiques à visée thérapeutique en quelques secondes est possible ; parfaitement adaptée à notre époque et à ses codes, cette approche répond aux attentes de nombre de sujets.

Nous savons aussi que l'hypnose intégrative offrait des résultats rapides et durables, mais aussi des limites ; cette approche se devait d'évoluer, l'Hypnothérapie Flash est née.

L'hypnothérapie flash est une hypnothérapie extrêmement rapide ; elle est l'évolution d'une pratique quotidienne des hypnothérapies dites Intégrative, Ericksonienne, Nouvelle ou Classique ; elle s'inscrit précisément dans la dynamique logique de la phase d'induction hypnotique flash.

Cette hypnothérapie dite Flash focalise ses actions sur les affects et processus d'apprentissage ; orientée résultat, elle développe ses stratégies sur trois courants majeurs de la psychologie expérimentale

A. La psychologie Dynamique de Grégory Zilboorg (médecin russe-ukrainien, 1890-1959) développée en France, entre autres, par Pierre Janet (philosophe et psychologue français, 1859-1947) et en Amérique par William James (psychologue et philosophe américain, 1842-1910).

B. Le Béhaviorisme de John B.Watson (psychologue américain, 1878-1958) principalement développé par Ivan Petrovitch Pavlov (médecin et physiologiste russe, 1849-1936) , Edward Thorndike (psychologue américain, 1874-1949) et Burrhus Frederic Skiner (comportementaliste, sociologue et poète américain, 1904-1990).

C. Le Constructivisme développé principalement par Jean Wiliam Fritz Piaget (psychologue, biologiste et épistémologue franco-suisse, 1896-1980), Gregory Bateson (anthropologue, psychologue et épistémologue anglo-américain, 1904-1980), Donald D. Jackson (psychiatre américain 1920-1968), John Weakland (anthropologue et thérapeute américain 1919-1995), Jay Haley (chercheur, thérapeute américain, 1923-2007), Richard Fisch (psychiatre américain, 1926-2011), William Fry (chercheur, 1924), Paul Watzlawick (philosophe, psychologue, psychanalyste jungien, théoricien et écrivain autrichien, 1921-2007)

L'hypnothérapie flash se nourrit aussi des différentes recherches dans les domaines des neurosciences et s’appuie sur les fondamentaux de la psychopathologie.

 

2. La naissance des troubles comme principal postulat

Se libérer de sentiments ou de comportements fragilisants, bloquants, freinants et handicapants permet d'en laisser naître de plus épanouissants, cet axiome n'est pas nouveau. Ce que nous sommes résulte en partie des influences du monde ; puissantes, ces influences qui opèrent en silence sont expériencielle, éducationnelle, culturelle, politique, sociale, religieuse, identitaire et communautaire. Toute information a effet de suggestion et de contre-suggestion. Ce magma d'informations perpétuel devient parfois toxique et pollue les affects de grand nombre d'entre nous donnant naissance à différentes formes de manifestations et de comportements. Stress, Peurs, Phobies, Angoisses, Anxiété généralisée, Troubles du comportement, Troubles obsessionnels compulsifs, Dysfonctionnements sexuels, Déprime, Perte de l'estime de soi, Dépression, Troubles psychosomatiques, Pathologies psychiques et somatiques, Perte de repères existentiels, etc.

A cela s'ajoutent souvent des événements et/ou expériences traumatiques que nous devons transcender.

 

3. Un objectif commun et louable

Faut-il changer le monde ou s'y soustraire ? Plus humblement, nous pouvons commencer par améliorer notre capacité d'être, de penser, de ressentir et de vivre en équilibre avec la complexité de nos « Moi » intégrés aux contraintes de vie sociales et sociétales. Chacun d'entre nous est capable de se libérer des influences pathogènes diverses pour s'épanouir durablement dans un monde fluctuant et imparfait.

Il suffit souvent de peu de chose pour initier des affects propices à notre équilibre.

L'hypnothérapie flash se propose comme une réponse hypnotique rapide et directe aux demandes singulières rencontrées au quotidien en consultation privée ou institutionnelle.

 

4. De l'importance des affects

Pierre Janet (1859-1947) au travers de la « Psychologie dynamique » (étude des variations de forces en psychologie expérimentale) n'a eu cesse de s’intéresser au processus des rapports entre émotions et actions. Pour Janet, les émotions influent les degrés de « sentiment du réel » et ajustent le comportement à la pertinence du contexte. La qualité des émotions du sujet dépendent principalement de sa force ou de sa fatigue. Cet ensemble va déterminer ses capacités à initier, peaufiner et achever ses actions. Des actions claires participent d'émotions claires. Des émotions claires participent d'actions claires (participer à des obsèques / tristesse ou gaieté / organisation d'événement festif). Résulte de ces « Actions/ Émotions ou Émotions / Actions », l’impression de vivre pleinement l’instant présent. Des actions en désaccord avec les émotions provoquent des émotions décalées (mélancolie permanente, etc.) ou la disparition d’émotions (absence de joie comme de tristesse) et donc d'actions. Pour La psychologie dynamique, ce ne sont pas les pensées qui définissent les actes ; c’est la force des émotions qui sous-tend les comportements et les actions. Viennent ensuite les pensées et les paroles.

Sources / Bibliographie
Schwartz, L. (1955), Les névroses et la psychologie dynamique, PUF.
Janet, P. (1997), Médecine psychologique, MASSON.
Janet, P. (2006), Philosophie et psychologie, L'HARMATTAN
Janet, P. (2005), L'automatisme psychologique – Essai de psychologie expérimentale sur les formes inférieures de l'activité humaine, L'HARMATTAN.


5. La voie du béhaviorisme

John B.Watson (1878-1958) est le père du béhaviorisme ; en 1913, dans un article intitulé « La psychologie telle que le béhavioriste la voit », il défend l'idée que si la psychologie veut être perçue comme une science, elle doit se limiter aux événements observables et mesurables. D'après lui, la la psychologie doit théoriquement se débarrasser de toutes interprétations faisant appel à des notions introspectives. Watson va plus loin en affirmant que sur le plan méthodologique, l’usage de l’introspection est « aussi peu utile à la psychologie qu’elle l’est à la chimie ou la physique ». La notion d'apprentissage devient pour le béhaviorisme l'axe central de l’étude du comportement. Il ne peut se comprendre qu'uniquement dans l'observation des réponses comportementales à des stimuli environnementaux. L'évolution des recherches en ce domaine vont être foisonnantes et donner naissance à d'autre courants du béhaviorisme ; c'est ainsi qu'on requalifia le béhaviorisme de Watson par « béhaviorisme méthodologique » pour le différencier du produit de son évolution le « béhaviorisme radical » de B. F. Skiner (1904-1990). Ce dernier, s'appuyant sur « la loi de l'effet » de E. Thorndike (1874-1949), (le comportement est fonction de ses conséquences) rejetée par Watson, va introduire ce qu'il nomma « le conditionnement opérant ». Le béhavirisme radical introduit l’idée que des « variables » internes : pensées, émotions, affects puissent intervenir dans l’analyse du comportement ; il qualifie ces variables d' « événements privés ». Pour le béhavioriste radical, tout est comportement y compris les processus mentaux.

Sources / Bibliographie
Naville, P. (1966), La psychologie du comportement. Le beaviorisme de Watson.
Chapoutier, G., Kreutzer, M., Menini C. (1980), Psychophysiologie - Le système nerveux et le Comportement, ÉTUDE VIVANTES.
Demers, B. (1984) , Béhaviorisme ; principes et bases, DECARIE. 
Marine, C., Escribe, C. (2010), Histoire de la psychologie générale. Du béhaviorisme au cognitivisme, IN PRESS EDS.

 

6. La voie du constructivisme

Inspiré par la philosophie évolutionniste de H. Spencer (1820-1903), le constructivisme fut développé principalement en France par Jean W. F. Piaget (1896-1980). Véritable théorie de l’apprentissage le constructivisme est en opposition avec celle du Béhaviorisme de John B. Watson (1878-1958). Selon Piaget qui considère cette dernière réductrice, l'origine de la pensée humaine se construit progressivement lorsque l'individu, et en particulier l'enfant, entre en contact avec le monde ; résultent alors de ces contacts successifs des unités élémentaires de l'activité intellectuelle, appelées « schèmes ».

L’approche constructiviste privilégie la capacité inhérente à chaque sujet d’appréhender la réalité et postule que les connaissances individuelles ne sont pas une simple reproduction de la réalité, mais bel et bien une "reconstruction" de celle-ci. Le constructivisme est centré sur les processus subjectifs de construction des réalités à partir d'éléments déjà intégrés. Tout individu

« reconceptualise » en permanence les informations traitées (consciemment ou pas) en fonction de ses représentations acquises. En bref, il s'agit d'un mécanisme interne de restructuration conceptuelle au travers d'expériences singulières. Dans le même temps en Amérique, une équipe de chercheurs réunis autour et par Grégory Bateson forme l’école de Palo Alto et s'engage sur la voie du constructivisme pour théoriser de nouvelles approches. Le Mental Research Institute est quant à lui créé spécifiquement pour étudier cliniquement les théories développées par l'école de Palo Alto.

 

6.1. Évolution

Ces courants majeurs de la psychologie permirent la naissance des TCC (thérapies cognitivo-comportementales), des thérapies systémiques, familiales et plus globalement des thérapies brèves dont les TCC sont partie intégrante.

Sources / Bibliographie
Watzlawick, P. Beavin, PJ. H., Don Jackson, D. (1972), Une logique de la communication, SEUIL, Collection Essais.
Piaget, J. W. F. (1977), La naissance de l'intelligence chez l'enfant, DELACHAUX ET NIESTLE.
Bateson, G. (1977), Vers une écologie de l'esprit I, SEUIL, Collection Essais.
Watzlawick, P. (1978), La réalité de la réalité, SEUIL, Collection Essais.
Bateson, G. (1980), Vers une écologie de l'esprit II, SEUIL, Collection Essais.
Watzlawick, P., Weakland, J. H. (1981), Sur l’interaction, SEUIL, Collection Essais.
Piaget, J. W. F. (1987), Six études de psychologie, GALLIMARD.
Watzlawick, P. (1980), Le langage du changement, SEUIL, Collection Essais.
Piaget, J. W. F. (1990), La construction du réel chez l'enfant, DELACHAUX ET NIESTLE. 
Marine, C., Escribe, C. (2010), Histoire de la psychologie générale. Du béhaviorisme au cognitivisme, IN PRESS EDS.

 

7. Thérapies comportementales et cognitives, TCC

Le psychologue américain Albert Ellis (1913-2007) est considéré comme l'un des pères des thérapies comportementales et cognitives. Il développe dans les années 1956 une thérapie qu'il nomme « Rational therapy » ; il fait évoluer son modèle qui deviendra deux ans plus tard, « Rational emotive therapy » puis en 1992, « Rational emotive behavior therapy » (REBT). Aaron Beck (1921), psychiatre américain et professeur émérite de psychiatrie à l'université de Pennsylvanie est aussi reconnu comme l'un des pères des thérapies comportementales et cognitives. Inspiré par la théorie de Martin Seligman(1942) : « learned helplessness » (impuissance acquise) Beck peaufine ses techniques comportementales et cognitives. Depuis, Les TCC sont devenues des thérapies actives reconnues pour leur efficacité ; elles ne cessent d'évoluer. Les dernières avancées permettent de travailler les tcc à l'aide de technologies virtuelles.

Sources / Bibliographie
Wolpe, J. (1975), Pratique de la thérapie comportementale, MASSON. 
Mihaescu, G., et al (1998) , Précis de thérapie Comportementale et Cognitive. MÉDECINE HYGIÈNE. 
Albert, E., Harper, H. (1992), L’approche émotivo-rationnelle, ÉDITION DE L'HOMME. 
Albert, E.(2000),Dominez votre anxiété avant qu'elle ne vous domine, ÉDITION DE L'HOMME.
Beck, A. et collectif, (2010), La thérapie cognitive et les troubles émotionnels, DE BOEK.

 

Gérôme ETTZEVOGLOV
Formateur - Hypnothérapeute

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