Hannibal saison 1 : la psychologie d’un tueur n’a jamais été aussi …

Hannibal saison 1 : la psychologie d'un tueur n'a jamais été aussi appétissante

Le premier épisode de la nouvelle série Hannibal a été diffusé hier aux Etats-Unis. L’occasion de redécouvrir l’histoire du célèbre roman "Le silence des agneaux" de Thomas Harris, mais aussi celle du film, sorti quelques années plus tard en 1991. Hannibal nous raconte la relation étrange entre le célèbre psychiatre Hannibal Lecter et l'un de ses patients, un jeune profiler du FBI nommé Will Graham, torturé par sa fascination dévorante pour les serial killers.

Si le premier épisode sert d’abord de présentation générale des personnages et de l’intrigue, il réussit  tout de même à nous plonger dans l’univers froid et dérangeant, dépeint avec brio dans le roman Le silence des agneaux. Et c’est d’ailleurs tout l’enjeu de la série Hannibal, puisque les créateurs ont souhaité s’inspirer largement de l’œuvre littéraire originale. Il faut cependant noter que le premier épisode ne se focalise pas sur le docteur Hannibal Lecter.

Madds Mikkelsen, une évidence

C’est le jeune profiler du FBI Will Graham (Hugh Dancy) que l’on découvre. Dès les premières minutes, l’attention est captée par la justesse avec laquelle Hugh Dancy interprète ce jeune homme d’une empathie extrême, asocial et capable de rentrer dans la tête des tueurs. La série nous plonge au cœur de son esprit, à travers une enquête sur la mort de huit jeunes filles. C’est d’ailleurs cette série de meurtres qui permettra un premier contact entre le jeune profiler et le docteur Hannibal Lecter.

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Et lorsque Mads Mikkelsen apparaît à l’écran, c’est comme une évidence. Avec son visage sculptural et impénétrable, on se dit que le rôle est taillé sur mesure. Il est clair que l’intérêt de la série s'appuiera d'abord sur ce personnage, qu’on a hâte de découvrir et de connaître dans ses plus sombres détails. Dans ce premier épisode, on oubliera en revanche facilement le rôle de Laurence Fishburne en chef du FBI, qui paraît bien transparent face aux deux autres acteurs, d'autant qu'on a vite l’impression de le revoir en patron des Experts.

C'est glauque et c'est beau

La première impression sur le casting est convaincante, la photo et l’ambiance le sont tout autant. Les couleurs sont froides et nous plongent immédiatement dans la noirceur de l’univers d’Hannibal Lecter. L’image est soignée, graphique et les scènes de crime parfois dérangeantes deviennent presque artistiques. Le gore n’est pas un but et si on se doute que la violence sera bien présente dans la suite de la série, elle semble à chaque fois justifiée. Et il apparaît que nul n’a vraiment besoin de sang, lorsque le docteur Hannibal Lecter se prépare des poumons bien roses pour le dîner.

Point d’action à outrance, les plans sont longs, nous laissent le temps d’apprécier l’ambiance et on comprend que la série fera moins dans le visuel que dans le psychologique. La saison 1 d’Hannibal commence donc très doucement et les enjeux restent encore à établir. Mais on saisit rapidement qu’il y a matière à exploiter cet univers et on se demande bien où le créateur Bryan Fuller compte emmener ses personnages.

Bref, un pilote enthousiasmant dans l'ensemble. Pour autant, on a encore un un peu de mal à voir comment Hannibal pourra s’étendre au-delà de deux ou trois saisons, car à la différence des autres séries policières, la psychologie des personnages principaux prime sur les affaires que les profilers du FBI ont à résoudre. Et ce n’est peut-être pas si mal car Hannibal semble apporter un souffle nouveau au genre de la série criminelle américaine.

Hannibal - saison 1, chaque jeudi soir, sur la chaîne américaine NBC.

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