Glossaire.dde-crisis: Terrorisation de la psychologie

Glossaire.dde-crisis: Terrorisation de la psychologie

30 mars 2015 Ce Glossaire.dde-crisis reprend le texte de dde.crisis du 10 juin 2012. Les conditions de cette politique
de reprise des textes de divers numros de dde.crisis sont explicites dans le texte du 28 novembre 2014 dans cette
rubrique.

Cette analyse doit tre lue en complment du texte du 16 mars 2015 sur
la maniaco-dpression du monde, et elle est explicitement prsente comme telle. Cette fois, il sagit dexaminer lorientation structure
de la psychologie des lites-Systme et des dirigeants-Systme, tandis que la maniaco-dpression dcrit le mode de fonctionnement de cette
psychologie. Cette orientation dfinie par la terrorisation de ces psychologies sest dcisivement structure partir de lvnement du
11 septembre 2001.

Il sagit, on le sait bien, dune question fondamentale pour nous, cest--dire le rle central de la psychologie humaine dans cette
poque de crise dferlante, ou, pourrait-on dire, de dferlement crisique, expression qui pourrait galement sappliquer au rythme et
la forme de la psychologie. Il est videmment ncessaire de prciser quil sagit, dans ce cas, trs prcisment de la psychologie de nos
directions politiques et de nos lites en gnral (lites-Systme), cette psychologie considre en tant que telle, dune faon
spcifique, comme sil sagissait justement dune entit spcifique. (Bien entendu, nous parlons d'une faon gnrale des directions
politiques et lites du bloc BAO, excutants et employs principaux du Systme.)

Lorsque nous avions crit le texte, en juin 2012, nous lavions fait en constatant effectivement que nous tions conduits, de faon
intuitive essentiellement, il sagit de lintuition haute, ou bien la dmarche est fausse, considrer ces directions politiques et
ces lites, dans ce domaine de la psychologie, spcifiquement et collectivement comme une sorte dentit. Littralement,
cela revenait avancer lhypothse que les directions-Systme constituaient, du point de vue psychologique, une espce part, et nous
navons pu tre que puissamment conforts dans ce sens depuis la premire rdaction. (Le comportement des directions-Systme durant la crise
de Syrie et surtout durant la crise ukrainienne, ces deux vnements essentiels, va videmment dans ce sens.) Il existe une psychologie
spcifique caractrisant ces directions politiques et ces lites, diffrente de la psychologie des populations et des forces intellectuelles
hors-Systme et antiSystme.

A partir de cette hypothse transforme en mthodologie, il sagit de tenter de comprendre et dexpliquer le comportement et les conceptions
politiques extraordinaire des directions politiques et des lites du bloc amricanistes-occidentalistes (bloc BAO) dans les
affaires du monde, dans leurs conceptions gnrales et dans loprationnalit de ces politiques, avec le rsultat quon voit dune aide
puissante apporte lentretien et lacclration de la crise gnrale du Systme, la crise haute, cest--dire
finalement et paradoxalement leffondrement du Systme lui-mme (selon le cycle dynamique surpuissance-autodestruction). Ce comportement
et ces conceptions politiques sont en effet si extraordinaires que les explications habituelles sont totalement
impuissantes en rendre compte, cet gard, larme du refus de spculer, larme de linconnaissance, est essentielle et
vitale pour le jugement.

Dans ce cadre gnral danalyse qui peut aussi bien concerner, comme perception gnrale, le cas de la maniaco-dpression du monde, on
peut dire que ce texte sur la terrorisation de la psychologie (de la psychologie des directions-Systme) examine la forme structure de la
psychologie spcifique des dirigeants-Systme, alors que la maniaco-dpression examine le mode de fonctionnement de cette psychologie. La
terrorisation dont il est question est dabord, dans sa puissance et dans sa forme, aussi bien que dans sa symbolique, lexpression
psychologique formelle de la terreur produite par lvnement de lattaque du 11 septembre 2001. En effet, notre analyse nous conduit
percevoir lvnement 9/11 comme un pivot central du dernier stade de la transmutation, du stade paroxystique de cette transmutation de la
psychologie des directions-Systme vers la terrorisation acheve de cette psychologie. Nous sous-entendons et exprimons videmment quil
sagit l dune sorte de camouflage pour tenter de contenir la dmence qui presse de toutes parts. (Lun des sous-titres initiaux du texte
original, concernant cette opration de transmutation de la psychologie des directions-Systme lors de 9/11, disait ceci : La
terreur qui a transmut leur psychologie est une dmence camoufle en remde pour viter la dmence
.)

Le texte est suivi dune partie spcifique dite Notes du temps prsent, qui constitue notre apprciation critique
minimale de ce texte de janvier 2012, en fonction des vnements qui se sont drouls depuis et, surtout,
de lvolution de notre pense cet gard. Cette intervention est prsente de cette faon dans le texte rfrenc
ci-dessus :

Le texte sera retranscrit dune faon gnrale tel quil fut crit et publi son poque (sauf pour une coquille tranant ici ou l,
voire une maladresse formelle dcriture qui demande rparation). Par contre, il y aura une sorte de commentaire venu du temps prsent,
car la pense volue et la contraction du temps nourrit dautant plus cette volution, sous la forme de notes sur tel ou tel point de
dtail, sur tel ou tel sens dun jugement, montrant effectivement cette volution et observant la faon dont cette volution sest faite. Il
sagit dune actualisation dans le sens le plus large possible, puisquil sagit
aussi et surtout dune
volont de poursuivre, dlargir, denrichir, de transmuter ventuellement les diffrents concepts exposs, comments et documents. On ne
se trouve donc nullement dans le cas systmatique dune reprise darchives telles quelles, mais dune reprise darchives en relation directe
avec les vnements courants (de notre temps prsent), et surtout en relation serre avec lvolution de la pense depuis la publication de
ces textes.

Terrorisation de la psychologie

La psychologie de notre nant

Il est devenu vident que le monde central de notre contre-civilisation, ce que nous nommons le bloc amricaniste-occidentaliste (ou bloc
BAO) na plus aucune direction politique. Nous parlons dune direction politique contrle, value rationnellement,
mesure dans ses effets ; de ce ct, plus rien, sinon un dferlement de dsordre et une perception hallucine... Lemportement se situe
essentiellement au niveau de la psychologie, selon une dynamique qui interdit toute perception critique de soi, par consquent toute
ralisation critique de cet tat demportement. Cette crise gnrale se distingue dune faon intuitive et instinctive la fois, sinon
anatomique, sur quelques visages, notamment sur le visage rgulirement hallucin dHillary Clinton, qui semble tre lune des plus
sensibles, psychologiquement, ce phnomne que nous dcrivons. (1)

Il est assur dans notre chef quil sagit dun phnomne central de notre crise gnrale, ou crise haute, un phnomne
qui ne peut se dcrire en termes politiques, ou conomiques, ou gostratgiques, etc., mais essentiellement en termes psychologique et,
complmentairement, en termes de communication. Il va de soi que ce phnomne renvoie, dans la nomenclature du Systme, au systme
(sous-systme) de la communication, et nullement au systme (sous-systme) du technologisme dont la dynamique surpuissance-autodestruction
sabme de plus en plus dans la paralysie (celle de la technologie elle-mme autant que des actions issues du technologisme, des conflits
sans but et embourbs dans des vnements non-conclusifs et sans fin, images saisissantes de la paralysie de cette sorte
daction).

Il est galement vident que ce phnomne central affecte prioritairement, sinon exclusivement dans certains cas, les directions politiques
en place, les milieux de la communication et les bureaucraties autour deux, des pays du bloc BAO, effectivement formant un bloc trs
homogne dans ce cas. Il sagit dune homognit entropique dune telle puissance, dune telle efficacit, quon peut avancer sans crainte
dexagration lhypothse dune psychologie collective, ou dune pathologie collective. Le phnomne implique que les diffrenciations
courantes entre les diffrents lments du bloc BAO (leadership US, pays soumis ou asservis dEurope) sont de plus en plus
dplaces et insignifiants. Lhomognit entropique de la psychologie dont nous parlons affecte de plus en plus toutes ces directions, au
point que lon peut de plus en plus clairement parler dune sorte dgalit niveleuse entre ses composants, et lhomognisation ne
permettant plus de distinguer les membres europanistes des membres amricanistes.

Complicit et absence de perception de
lvolution catastrophique

Ce phnomne que nous dcrivons ne peut tre sorti de rien, ou disons dune circonstance
fortuite, dune volution rationnelle et calcule, dune dgnrescence naturelle. Toutes ces hypothses banales apparaissent comme dune
prodigieuse inconsistance, et mme dune complte insubstance, face lampleur, la violence et la rapidit du phnomne ; cest--dire
quelles apparaissent comme quivalent ce rien dont nous parlons, comme expression du nant qui est le
caractre essentiel observ dans les temps prsents, dans lvolution gnrale des vnements; cest le nant observant ce formidable
bouleversement, et concluant finalement quil nen est rien. En vrit, nous avons vu ce phnomne voluer sous nos yeux
tous, dans toute sa puissance. Mais la plupart de ces regards ont des yeux pour ne rien voir et sont partie prenante du rien comme
expression du nant auquel nous faisons allusion. Cet aveuglement nest pas un handicap de perception mais bien la vritable incarnation du
nant auquel nous faisons allusion; cet aveuglement est ce rien comme expression du nant dont nous parlons; il sinsre dans le caractre
gnral de lvnement de leffondrement de cette contre-civilisation qui est le cadre actuel de ce que les potes de la rationalisation
subversive du monde qualifient daventure humaine.

Peut-tre, pour certains dentre nous qui suivirent jusquici laveuglement de leur propre perception en lhabillant de la tunique glorieuse
dune capacit magistrale de la raison, au travers des explications inconsistantes quils se sont donnes eux-mmes du phnomne,
sommes-nous en train de raliser lampleur du phnomne que nous dcrivons, en train de raliser ce quil porte de mystre; en train de
raliser combien ce phnomne fait partie dun Mystre malfique, un de ces Mystres dont nous parlent les croyants, mais compltement
inverti. Pour ceux-l, il doit rester lide de la complicit avec lvnement en train dtre dcouvert. Si ce constat ne leur suggre pas
quelque leon fondamentale sur la vrit du monde et sur leur attitude vis--vis de la vrit du monde, cest une occasion de lucidit
tristement perdue, de la sorte quil ne sen retrouvera jamais avant laccomplissement de la catastrophe gnrale.

...Nous voulons dire enfin que ce que nous observons de nos directions politiques, marquant effectivement une volution si catastrophique,
dune ampleur jamais gale, avec des consquences hors du champ de limagination, nest ni le rsultat dune cabale, ni celui dun complot
humain, ni lillustration dune manuvre certes gigantesque mais humaine. Il ny a pas de dessein cach, organis, formidable mais humain
dune classe contre les autres, des 1% contre les 99% et ainsi de suite, mais un vnement suprahumain catastrophique, mme sil vient
dun domaine dune bassesse hors de la conception humaine et qui doit sidentifier au Mal lui-mme. Mais nous disons suprahumain, dans le
sens de lcrasement de nous, simplement parce quil importe que saccomplisse cette catastrophe de leffondrement de ce monde avant
denvisager autre chose... Effectivement, cette sortie collective des dirigeants politiques deux-mmes, cet effondrement de leur
psychologie, est un vnement eschatologique.

La psychologie de leur terreur

Nous ntonnerons personne en proposant comme hypothse chronologique de notre enqute la date-pivot, bien entendu, linvitable 11
septembre 2001... Cest autour de 9/11 que sest jou lacte essentiel de la crise, limpulsion dcisive qui nous a fait passer dune longue
priode de prparation, un crescendo de prs de deux sicles peut-tre, si lon accepte notre chronologie du dchanement de la
Matire, la priode de maturation dcisive, puis explosive, puis irrsistible... Ce constat vaut pour
tous les vnements. Ainsi, par consquent, dcririons-nous galement lvolution soudaine de leur psychologie collective depuis 9/11, ce
crescendo devenu fortissimo, furioso, tremendo, devenu explosion pure de la psychologie.

Nous nous attachons dcrire une dynamique qui viendra comme complment de la description, du diagnostic de leur pathologie, de la
pathologie de leur psychologie [voir Glossaire.dde-crisis sur la maniaco-dpression du monde, le 16 mars 2015]. Le
caractre extraordinaire de cette dynamique psychologique, qui sest effectue inconsciemment bien entendu, est quelle a volu la fois
dans un processus denchanement, la fois paralllement, avec des activits volontaristes, voire des manigances, des actions souterraines,
etc., favorisant, sinon organisant au moins en partie pour certains, un tel choc que fut lattaque du 11 septembre 2001. Il ne fait dans
tous les cas aucun doute que de nombreuses dclarations ont t faites (par Rumsfeld, Cheney, divers noconservateurs clbres), avant le 11
septembre 2001, souhaitant une attaque de ce type (une action type Pearl Hatbor) pour veiller les Amricains la conscience du monde
dangereux dans lequel ils voluaient.

Cest une fort trange occurrence que ce souhait fivreux dun choc terrible pour frapper les citoyens US, pour les veiller une
soi-disant ralit, de la part desprits et de psychologies qui saffirment eux-mmes conscients de cette soi-disant ralit, comme sils
avaient eux-mmes dj subi ce choc; et, finalement, que les premiers frapps, et le plus durablement, jusquau plus profond de leurs
psychologies, tant ceux-l mmes qui saffirment immuniss... Si lon va lextrme et que lon adopte la thse du complot intrieur
(inside job), dont on peut admettre sans trop de difficults quelle est au moins en partie fonde, on trouve par consquent des
gens qui saffirment en toute conscience ouverts aux dangers les plus terribles, les organisant mme, tout ou en partie, et finalement tant
les premiers succomber dans leurs psychologies au choc de ce danger ralis, organis tout ou en partie par eux-mmes... Comment est-il
possible quon organise un choc terrible, soi-disant pour les autres, et quon soit le premier y succomber, et mme le seul par rapport
aux autres, comme sil tait vrai? Pourtant, cette analyse est fonde, selon nous.

Sil ny avait pas complot, il
faudrait linventer

Notre thse soutenant lhypothse pour la confirmer est, bien entendu, que la pathologie prcde le choc qui la
prtendument cause. Cela na rien pour tonner, dans la mesure o tout cela vient de la Grande Rpublique, les USA. Cette entit, plutt
quune nation, sans aucun doute, est ne, comme lon sait, dune rvolution radicale qui fait partie de lensemble des trois rvolutions
suscitant ou favorisant, et, dans tous les cas, reprsentant ce que nous avons dsign comme le dchanement de la Matire, vnement
prtention eschatologique exactement fix, selon notre comptage historique, entre 1776 et 1825: la rvolution amricaine, la Rvolution
Franaise, la rvolution du choix de la thermodynamique comme moteur du progrs industriel et technologique. Dans cette trilogie, la
rvolution amricaine devenue rtrospectivement amricaniste, cre quelque chose dhistoriquement tout fait nouveau, accord aux diverses
exigences du dchanement de la Matire. (Ce nest pas le cas de la Rvolution franaise pour la France, qui a introduit un lment dune
rupture radicale et terrible dans la continuit historique mais na point transmut la France; elle a introduit dans ce pays un lment de
tension et daffrontement de plus entre le ct sombre et bas, et le cot lumineux et haut de cette nation; en dautres mots, la Rvolution
na pas transmut lessence de cette nation.)

Ds lorigine, cette gnalogie de lentit amricaniste a pes de tout son poids sur les psychologies. Cest un point bien connu que le
psychiatre (le Dr. Beard) qui a identifi la nvrose, en 1879, la dfinit comme une maladie de la modernit et, plus spcifiquement, comme
le mal amricain. On peut parler dune pathologie collective, due une situation politique gnrale, touchant chacun dune faon
spcifique mais selon des rgles gnrales similaires. Lnervement amricaniste, se traduisant par son besoin de mouvement, de
progression, de fuite en avant, est lapparence quon a voulue dpeindre comme brillante de cette pathologie, qui dissimule mal un
pessimisme profond, un vritable dsespoir, celui de lenfermement de la psychologie, de son enchanement (!) au dchanement de la Matire
et, par consquent, de sa proximit du Mal. Dans ce tableau, les lites, ou directions politiques en gnral, privilgies du Systme,
furent et sont les plus touches par cette pathologie. (Voir leur maniaco-dpression [dans le Glossaire.dde-crisis, le 16 mars
2015
].)

De ce point de vue, ce qui sest pass depuis 1989-91, avec le besoin de Pearl Harbor culminant une premire fois le 11 septembre 2001,
puis allant de paroxysme en paroxysme jusqu lentranement paroxystique de la Chute, savre aprs tout comme parfaitement normal.
Aprs les tensions galement paroxystiques de la Grande Dpression, de la Deuxime Guerre Mondiale et de la Guerre froide, seule une plus
grande tension tait envisageable pour viter leffondrement psychologique. Mais cette fois, cette chute en avant se ferait dans une
histoire vnementielle fabrique, puisque lHistoire selon lamricanisme tait sa fin (la fin de lHistoire de Fukuyama). La terreur
stait installe dans leur psychologie, cause par la menace de la dmence. Cette terreur fut substantive pour dissimuler quelle tait
bien cette dmence.

La terreur ou la dmence

Il est manifeste que lon doit lire cette chronique comme un complment de celle qui, dans notre livraison [du 16 mars 2015],
examinait la manifestation et la structure de cette pathologie fondamentale de la psychologie humaine, sous la forme de la
maniaco-dpression. Ce que nous examinons ici, cest le dveloppement, dans son influence directe sur les vnements que nous avons vcu et
que nous vivons, de la terreur impose la psychologie par les circonstances que nous avons dcrites, comme acclrateur extraordinaire de
la pathologie maniaco-dpressive de la psychologie (entre autres effets). Il est manifeste que la psychologie de lamricanisme,
particulirement vulnrable puisque sans la moindre assise historique partir de sa pure cration dans le dchanement de la Matire et
la proximit du Mal par consquent, a cru absolument la possibilit de la soi-disant fin de lHistoire en 1989-1991, aprs la Guerre
froide, comme une catastrophe qui la priverait de ses fuites extrieures pour la forcer une confrontation effectivement catastrophique
avec elle-mme. (Elle prouvait ainsi, a contrario, cette psychologie amricaniste ne de la modernit, le caractre malfique et
insupportable dans sa finalit de la modernit ne du dchanement de la Matire.)

La psychologie de lamricanisme a aussitt ragi, dans un rflexe de survie. Elle sest plonge dans lexercice du virtualisme, sous la
forme de cette espce de genre littraire quest la narrative (la fable)... La narrative gopolitique selon laquelle les
USA se lancrent alors dans leur grand projet imprial nest effectivement quune narrative, une fable, une construction dune
psychologie malade dont la pathologie essentiellement amricaniste au dpart a rapidement infect sa zone dinfluence directe (le bloc BAO).
En 1989-1991, les USA navaient objectivement aucun besoin de se lancer dans un projet imprial puisquils exeraient dores et dj, et
dune manire bien plus efficace et sophistique que ce qui suivit, leur empire sur le monde. Ce projet imprial, il sagit bien dune
construction inconsciente dune psychologie malade. (Nous insistons sur le qualificatif dinconscient, lesprit avec sa
raison subvertie pousant compltement la narrative quil laborait grce au virtualisme.) (2) On observera paralllement que cest
partir de ce moment, aid en cela par les dveloppements technologiques, que le systme de la communication prit le pas sur le systme du
technologisme, et que la gopolitique passa au rang de science subalterne, compltement manipule, au profit de la communication, lre
gopolitique laissant progressivement la place ce que nous nommons depuis 2005 lre psychopolitique.

Certains pisodes, si importants dans certains autres domaines (comme [pour] celui de la mtahistoire dans son droulement), sont, pour la
description de lvolution de la terreur dans la psychologie, de simples passages anecdotiques. Ainsi, de la fivre hystrique qui sest
empare des USA de 1996 2000-2001, qui nest que la reprsentation invertie de la terreur...

Dans lattente du Pearl Harbor
postmoderne

Nous avons dj souvent voqu cette priode historique compltement ignore dans sa spcificit par lhistoriographie
officielle US, qui va des Jeux Olympiques dAtlanta de juillet 1996 lattaque 9/11 (voir, sur notre site dedefensa.org, le 2 septembre 2005). Lhystrie de
lhybris de lhyperpuissance, manifeste dans tous les domaines, et particulirement dans celui de la finance en voie de drgulation
complte, les soubresauts baroques du systme politique (laffaire Lewinsky), la mise en place des rgles de linterventionnisme
unilatraliste et humanitariste, lexplosion du systme de la communication dans la production des narrative du virtualisme, tout
cela peut tre peru galement comme lagitation de lattente dun vnement extraordinaire qui confirmerait la terrorisation, selon le
terme anglais [terrorisation ou terrorization], de la psychologie.

Comme on a pu lobserver ensuite, comme une convergence dsormais rvlatrice, lpoque est galement celle des plans grandioses de
dstabilisation conqurante du monde, des propositions des neocons et des ultra-nationalistes au Grand Chessboard (1997)
de Brzezinski; ce qui tait alors peru comme le dploiement triomphant du projet imprial doit plutt tre interprt, la lumire du
caractre faussaire de ce projet, comme le cadre intellectuel inverti prludant linstallation dune poque de terreur qui justifierait
alors la tendance qui avait investi la psychologie. Dune certaine faon, on prparait des plans pour faire correspondre la grande politique
du Systme lpoque nouvelle que devinait la psychologie terrorise. La Terreur allait envahir le monde, comme la psychologie lannonait,
et il fallait se tenir prt lui correspondre, pour esprer y figurer son avantage.

Ainsi comprend-on que ce que nous dcrivons na rien voir avec une machination humaine, et tout avec des forces suprieures pesant sur les
psychologies, jusqu leur terrorisation. Dans ce cadre crasant, dont nul navait conscience mais qui pesait sur tous, lattente dun
vnement cathartique tait presque naturelle. Aucune rsistance ne pouvait tre envisage, mme sil y avait eu pleine conscience de la
pente ainsi entame, car cette perspective de la terreur gnrale ntait en fait rien de moins que la sauvegarde puisque [lautre terme de]
lalternative psychologique dgage de la fin de la Guerre froide tait bien [la dmence, cette alternative tant entre les deux termes de
terreur et dmence], mme si, au fond, la terreur applique la psychologie ntait pas autre chose quune forme virtualiste de la
dmence.

Dores et dj se marquait un foss dune profondeur dj abyssale entre les directions au service du Systme, et les populations. Ce
processus de terrorisation de la psychologie ne touchait que ces lites, qui se lamentaient de labsence de conscience des dangers du
monde dans le chef du public. Le besoin de Pearl Harbor tait dautant plus grand ; Rumsfeld sexclamait devant des parlementaires US, une
demi-heure avant lattaque 9/11: Il nous dclara, rapporte un des parlementaires, quil faudrait une catastrophe ou quelque chose de
ce genre pour faire sortir la population de son apathie. Et juste une heure plus tard, cet avion scrasait sur le Pentagone. Ctait
incroyable.

Ncessit de 9/11

Puisque nous avons propos notre conception que lattaque du 11 septembre 2001 chappait la seule machinerie humaine, mais rpondait un
enchanement suprieur dont la psychologie terrorise des directions politiques tait la rplique terrestre, il devient inutile de
dterminer sil y eut complot ou non, et comment, et dans le chef de qui. En quelque sorte, 9/11 tait crit, cest--dire ncessaire, et le
jugement quon rencontre si souvent dextrme bizarrerie, sinon de suspicion de complotisme, se trouverait justifi seulement si
9/11 navait pas eu lieu
(un complot pour que 9/11 nait pas lieu ?)... Ainsi faut-il raisonner aujourdhui, nous semble-t-il, la
lumire des vnements depuis 9/11 et de la mmoire davant 9/11, si lon accepte ce constat de linluctabilit de la terreur, atteste par
la terrorisation des psychologies.

Ainsi considrerons-nous 9/11 comme un vnement dpendant dune ncessit suprieure, au dessus de sapiens et de ses diverses
manigances. Dans notre livre La Grce de lHistoire, nous interprtons lattaque de 9/11 comme une tentative dtablissement dune
mtaphysique de la force, comme lavait t la bataille de Verdun selon notre interprtation un peu moins dun sicle plus tt, ceci et
cela dans la filiation de la source du dchanement de la Matire de 1776-1825. Il y a, dans cette tentative, selon cette interprtation,
effectivement un lment puissant de terreur, qui ne tient pas lacte du soi-disant terrorisme, mais la terreur porte par une tentative
si vidente de la force ne de la Matire, cherchant accomplir, par ce moyen de la contrainte et de la coercition, lusurpation suprme
quest cette effraction du domaine de la mtaphysique.

Les serviteurs du Systme, dito les directions politiques, furent donc terrorises, mais dans le sens o elles furent confirmes
dans leur psychologie terrorise. La profondeur du choc se mesure, cet gard, bien videmment, bien plus par la signification mtaphysique
de lvnement, la tentative dusurpation de la mtaphysique que ces serviteurs du Systme accueillirent inconsciemment comme un
investissement effectif de la mtaphysique par le dchanement de la Matire. Labsurdit de la proposition (la Matire ne peut prtendre
la mtaphysique) fut largement oblitre, dans le chef de ces psychologies affaiblies et asservies, par la force et la puissance de
lvnement. Tous, dans les directions politiques, furent terroriss, ou confirms radicalement dans leur terrorisation, par le terrorisme
de la Matire et nullement par le terrorisme humain. La force du choc fit effectivement prendre conscience de cette transmutation de leur
psychologie quil subissait jusqualors sans en avoir une conscience prcise. La chose est rsume par le mot de Cheney lambassadeur
franais, arriv au terme de son mandat Washington venu faire ses adieux au vice-prsident, lautomne 2002, avant de regagner Paris :
Vous autres, Europens, vous nimaginez pas lampleur de leffet qua produit sur nous lattaque du 11 septembre.

Lattaque 9/11 comme une sorte de Messie

... Dans cette phrase de Cheney, qui dut tre dite avec le poids dune lourde gravit hollywoodienne, comme seuls ces arrivistes de la
manigance savent nous offrir, rsonne bien plus une intense satisfaction quune frayeur dsespre. 9/11 confirmait pour eux la validit de
la terreur qui les possdait (et quimporte quils en fussent les organisateurs!). On ne peut mieux comparer sa survenue qu celle du
Messie dune religion nouvelle.

Tout cela est interprtation et nous sommes assurs quaucun esprit de lacabit des personnages impliqus, les membres des directions
politiques en gnral, ne pourrait envisager cette interprtation. Leur manifestation spirituelle, car cest bien de spiritualit
quil sagit, dans leur chef, mais on imagine quel niveau de bassesse, tait de lordre du psychique non-conscient, effectivement de la
psychologie comme pourvoyeuse dides strotypes et leur convenance, et justifiant la terreur dont ces psychologies taient et sont
encore nimbes. Nous considrons que cest ce phnomne psychique qui est dsign lorsquun haut fonctionnaire isralien, lancien chef du
Shin Bet, ou contre espionnage, Yeval Diskin, dit de la direction isralienne Netanyahou-Barak: Je nai aucune confiance dans une
direction qui prend des dcisions en sappuyant sur des apprciation
messianiques. Quil sagisse
dIsraliens et quil sagisse dune inhibition religieuse ne dment par le jugement: il sagit de la mme boutique du mouvement
amricaniste-occidentaliste parti du centre du Systme, il sagit dune mme psychologie que chacun exprime sa faon mais qui est nimbe
dune structure de terreur conduisant ses penses hystriques et extrmes. Ces esprits ne sont pas vraiment coupables, ils sont soumis
leurs propres faiblesses et subissent lempire de cette psychologie qui relaie linfluence malfique du dchanement de la Matire. (Et si,
aujourdhui, des hommes proches du pouvoir dcouvrent le pot-aux-roses, [comme le montre cette dclaration de Diskin], cest que nous sommes
proches du point de rupture de cette course folle impose par la psychologie terrorise et que certains regards se dcillent; temps de
rupture tous gards.)

Depuis 9/11 [qui intervint] comme un clair [dchire la nuit], lempire inconscient de la psychologie terrorise est exprim de manire
consciente, comme sil y avait eu transmutation, dans ces perceptions extrmes, exactement messianiques. Il ne sagit pas du schmatisme
desprits simples quon suppose simplistes mais de la puissance proche de la dmence quimpose linfluence de la psychologie terrorise.
Cest cette psychologie qui a conduit ce que lon a du mal nommer une politique, mais dfaut dautres mots, puisquil ne sagit ni
de croisade ni de conqute, mais dune course devenant une chute dans leffondrement vers le nant entropique... Cest cette psychologie qui
nous conduit aujourdhui vers la proximit de la rupture, de la ncessaire mise jour de limposture, de lemprisonnement, de
linsurrection...

La crise de 2008, acclrateur de la terreur

Contrairement linterprtation mtahistorique quon peut
tracer des vnements depuis 9/11, avec la terrible rupture de 2008 incurvant brutalement le destin du Systme, avec sa dynamique de
surpuissance gardant toute sa force mais se transformant en dynamique dautodestruction, les psychologies des directions politiques et des
serviteurs du Systme ont suivi une courbe quon dirait presque contraire du point de vue du sens. La psychologie terrorise qui saffirmait
dj avec une extrme violence depuis 9/11 sest encore renforce avec les vnements de 2008 et lentre dans la phase finale de la crise
terminale du Systme, ou crise haute.

En fait, ces psychologies, telles quelles apparaissent avec lenchanement au Systme de ceux qui en sont habits, ne peuvent permettre de
concevoir autre chose quune affirmation toujours plus fortes delles-mmes. Cela renforce la fois la terreur qui les habite, la fois la
politique terroriste qui en rsulte comme production ncessaire de cette psychologie terrorise. La politique terroriste se rsume
finalement poursuivre impitoyablement et sans la moindre hsitation lapplication dune idologie, dune politique, des normes strictes
dune pense emprisonne, etc., toutes issues du Systme et produisant des rsultats catastrophiques menant lentropisation gnrale du
monde; plus les rsultats savrent catastrophiques, plus lon progresse sur la voie de lentropisation, plus il est proclam ncessaire et
vital de poursuivre dans ce sens, sil le faut en prenant des mesures de contrainte et de coercition, et il le faut de plus en
plus.

Ainsi, loin dtre interprte comme une sanction catastrophique, un avertissement fondamental de la fausset de la politique suivie, la
crise de 2008 fut en vrit perue par ces psychologies terrorises comme la confirmation de la justesse de cette politique, on dirait
presque: comme le triomphe de cette politique... Cela nest dailleurs pas seulement un paradoxe pathologique, mais
galement, et surtout, une apprciation finalement logique. Ce qui parle au travers des psychologies terrorises de cette catgorie de
sapiens entirement soumise au Systme, cest le Systme lui-mme; comme le Systme est pass dune dynamique de surpuissance une
dynamique dautodestruction, il est compltement logique que le catastrophique effondrement de 2008 soit en vrit peru, peine
inconsciemment, comme un triomphe puisquil sagirait effectivement dun triomphe sur la voie de lautodestruction.

Ainsi voit-on sans cesse, depuis 2008, une affirmation de plus en plus dure, de plus en plus intransigeante de tout un ensemble dynamique de
mesures de coercition, de contraintes, une affirmation sans frein dune vision scuritaire et policire du monde, une multiplication de
linterventionnisme arbitraire par lassassinat, la liquidation (intervention US par les drones sans pilote). Cela nest pas vcu comme une
politique dfensive, une politique rpressive classique, mais au contraire, comme une politique offensive, cratrice en un sens, on
dirait presque vertueuse. Les psychologies terrorises renforcent le tissu terroriste qui les confirme leurs propres yeux.

La
terreur comme vertu suprme

Ces deux dernires annes (3) ont vu une acclration extraordinaire de cette invasion de la terreur dans les psychologies effectivement
terrorises des directions politiques de nos pays. Le paradoxe est bien connu, du point de vue des commentateurs qui ne tiennent pas compte,
dailleurs sans quon doive ncessairement le leur en faire reproche, de ces spcificits psychologiques comme facteur puissant de
lvolution politique. Alors quon attendait, avec larrive dObama et la crise de lautomne 2008, ou plutt larrive dObama
cause
de la crise, un recul substantiel sinon dcisif de ce que nous avons nomm [] la politique-Systme de lidologie et de
linstinct, et qui pourrait tre aussi bien nomme politique de la psychologie terrorise, le contraire sest produit. La seule
possibilit quun tel dveloppement put tre vit, dailleurs sans savoir pour quelle voie alternative, et t quObama se rvlt comme
un dirigeant de rupture radicale (ce que nous dsignmes comme loption American Gorbatchev).

... Il nen fut rien, et lvolution-Systme se poursuivit, avec la mme politique de la psychologie terrorise. Cela nous confirme
lenracinement de ce caractre dans leur psychologie, prvalant bien avant 9/11, et quen aucun cas on ne doit attribuer ce phnomne un
homme (Bush), un parti (les rpublicains), une tendance (lunilatralisme interventionniste des neocons), un vnement
(9/11). Dans ce cas o lorientation des choses nest pas en question puisque rgle par avance, les vnements nont quune pitre
importance pour ce qui est de leur sens; seule compte leur violence, qui agit directement sur la psychologie. Ainsi, la crise de 2008, qui
apparat au jugement quilibr comme une sorte de contre-9/11 mettant en question tout ce qui a t fait depuis 9/11, mettant
fondamentalement en cause le Systme tel que 9/11 la rvl, la crise de 2008 agit au contraire comme un acclrateur, comme un
multiplicateur de 9/11. Si lon veut, cest la signification mtaphysique-usurpe qui est prise en compte par la psychologie terrorise,
comme si cette psychologie demandait ainsi une sorte de supplment de la mme potion, de la mme drogue mtaphysique...

Ainsi ces psychologies terrorises le furent-elles plus encore par la crise de 2008 et ce qui sensuivit, comme par une nouvelle agression
type-9/11, mais lon devrait dire plutt: une nouvelle impulsion type-9/11. Ce qui importe est la violence de la chose,
permettant de renouveler la terreur et sa pression sur la psychologie des dirigeants-Systme. Il sagit toujours du mme rflexe : une
catastrophe extrieure renouvelant par la terrorisation une fuite extrieure, cartant une confrontation effectivement catastrophique de
cette psychologie avec elle-mme, qui dcouvrirait sa proximit du Mal par le biais du Systme. La diffrence, cette fois, est que
largument prsent nest plus lhostilit extrieure (le terrorisme) mais lhostilit intrieure.

Libration de lasservissement
US par labsurde

Cette crise de 2008 et ses consquences ont eu aussi, par le biais principalement de ce renouvellement spcifique de
la terrorisation des psychologies des directions politiques et lites des pays du bloc BAO, un effet somme toute inattendu et original. La
situation ingalitaire au sein du bloc BAO, entre les USA comme emblme de la surpuissance du Systme et les autres pays (essentiellement
europens) effectivement soumis au Systme mais par lintermdiaire de leur soumission aux USA, cette situation sest radicalement
transforme. Elle est devenue totalement galitaire. Dsormais, il existe une parit psychologique, un galitarisme de perception de
soi-mme, entre tous les pays du bloc BAO, et singulirement entre les USA et les autres pays du bloc. Nous ne parlons pas de situations
stratgique, conomique, militaire, etc., parce que notre discours est psychologique et parce que, cela dailleurs justifiant notre
mthode, tous ces domaines sont en flux constants et interdisent de fixer une situation; nous parlons de la perception...

Dsormais, tous les pays du bloc BAO, au travers de leurs lites et des psychologies terrorises de ces lites, se peroivent
galitairement, cest--dire essentiellement librs des liens de domination et de sujtion entre les USA et les autres... Cela ne signifie
nullement la fin de la corruption et de linfluence US, comme par le pass, mais, contrairement au pass, cette corruption et cette
influence sexerant lavantage de tous et apparaissant de plus en plus invertbres, de moins en moins spcifiques. De mme observe-t-on
une homognisation des conceptions et des politiques, simplement par disparition de la substance au profit de lapparence et de limage. On
serait conduit observer quil sagit l de ce fameux phnomne dentropisation, qui est le but poursuivi par le Systme ; but au moins
atteint avec les psychologies de ces lites, mais de plus en plus srement dune faon contre-productive.

Cela peut sembler trange ceux qui continuent valuer les rapports des pays du bloc BAO en termes gopolitiques, stratgiques ou
conomiques, mais cela rpond parfaitement une volution qui dpend dsormais du systme de la communication et sexprime essentiellement
par la psychologie. A cet gard, Barak Obama est un dirigeant amricaniste idal, par la souplesse et le dtachement de son caractre, par
sa recherche continuelle du compromis conu comme moyen spcifique de gommer toutes les asprits des apparences des relations. Cela
nempche pas le Pentagone de poursuivre sa politique dhgmonie bureaucratique par la multiplication de ses bases dans le monde, mais
cette politique semble de plus en plus dtache de la direction politique US, voire de la politique spcifique des USA, permettant cet
galitarisme des directions politiques dont nous parlons. Dune certaine faon, cest une globalisation qui sest tabli au sein du bloc
BAO, ou bien une sorte de tissu de global governance, sauf que les fondations nen sont ni la puissance de contrle, ni
lautorit sur les populations et les pouvoirs qui les reprsentent, ni mme le pouvoir tout court qui se dilue au profit des centres de
pouvoir prolifrant, mais bien cette psychologie terrorise qui rend ce rassemblement incontrlable et compltement improductif et
strile.

Lennemi, cest la populace

Il est facile de jouer sur le mot populace, qui a un caractre pjoratif en franais (bas peuple, commun), quil perd lorsquil est
utilis en anglais (populace). Ainsi avons-nous rsum, dune faon smantique et symbolique, ce changement qui sest effectu
partir de 2008 et qui, dune certaine faon, a mis les choses au point... Comme nous le signalions plus haut, largument de plus en plus
massivement prsent depuis 2008 propos de ces psychologies terrorises et des ractions de dfense quelles entranent par la fuite en
avant, cet argument nest plus lhostilit extrieure (le terrorisme) mais lhostilit intrieure... Certes, cela nest pas exprim dans
ces termes, mais lvidence fait laffaire cet gard, autant que la logique perverse de ces psychologies : les plus grands ennemis du
Systme ne sont-ils pas aujourdhui ces masses furieuses, ces foules contestatrices qui secouent les rues des capitales des pays du bloc BAO
et des possessions extrieurs, du Caire Madison, Wisconsin, des furieux de Grce aux tudiants dOccupy et aux partisans de Ron
Paul, la populace, certes, ou populace...

En maintenant en survie artificielle le Systme au prix dun colossal effort financier qui mit toutes les puissances publiques genoux, en
imposant une terreur conomique et financire ses propres socits (au sens humain du terme), cette psychologie terrorise issue du
Systme a provoqu un formidable basculement. Dans cette occurrence fut bris le paradigme dominant depuis 9/11 de lessentialit de
lennemi extrieur (lislamisme, son terrorisme). Lennemi intrieur le remplaa (le terrorisme tant intgr dans cet intrieur), et
ainsi le sort en fut-il jet sur le chemin du Systme appuy sur les psychologies terrorises quil avait suscites chez ses serviteurs
principaux.

En un sens, un tel tournant, qui prit quelques annes se concrtiser autant qu tre ralis en tant que tel, respecte la plus parfaite
des logiques. On a vu que la terrorisation de la psychologie nest jamais venue de lextrieur du Systme, qui fut au contraire utilis
comme exutoire pour la fuite en avant laquelle cde constamment cette psychologie, pour ne pas succomber. On sait que cette
terrorisation vient, au contraire, du cur mme du Systme, de sa source brlante et explosive que constitue lpisode du dchanement de
la Matire qui sert de pivot notre analyse historique, mtahistorique et mtaphysique la fois ; cest--dire, rien de moins que
linvestissement de la psychologie par la soudaine et dcisive proximit du Mal...

De ce point de vue, ce basculement rpond une logique circulaire, qui boucle sa boucle, qui achve un cycle. Ce qui est n au cur de
soi-mme doit revenir dans ce cur, et se rgler effectivement un cur de soi-mme. La terrorisation des psychologies des serviteurs du
Systme, ne de linvestissement delles-mmes par le Systme (le dchanement de la Matire), pesant prioritairement sur le territoire o
ce phnomne se manifesta, revient en une boucle dcisive confronter les ractions terribles qui clatent sur ce
territoire-l.

terrorisation, globalisation paradoxale

Peut-tre le Moment historique fut-il, par exemple, un jour de fvrier 2011, lorsque lon vit les dizaines de milliers de manifestants de
Madison, dans le Wisconsin, sattaquant au gouverneur Walker en scandant le mot dordre inou pour une foule amricaine: Fight like
Egyptians!
En mme temps, les manifestants du Caire, qui venaient dabattre Moubarak, dfilaient avec des pancartes proclamant leur
solidarit avec les contestataires du Wisconsin. Ainsi la globalisation entra-t-elle, pour ainsi dire, dans son ge dor; Marx ou Lnine
aurait donc pu considrer avec stupfaction, hors de tout cadre idologique et contre toutes les rgles de la dialectique marxistes, une
sorte de ralisation oprationnelle du si fameux slogan du proltaires de tous les pays...

Mais certes, il nest plus question, ni de globalisation, ni de marxisme, ni de proltariat, etc. Toutes ces donnes qui semblaient des
rgles darrangement dune grande politique rvolutionnaire, elle-mme ne dune faon ou dune autre du dchanement de la Matire, sont
devenues des reliques mouvantes du magasin des accessoires dune poque o lon devrait commencer distinguer combien le Systme, jouant
sur nos fivres idologiques, nous mena par le bout du nez. Aujourdhui, il nest plus question, du ct des damns de la terre, que de
dsordre et de confusion, et de la valse des tiquettes convenues; sauf que ce dsordre semble, depuis prs de deux ans, se resserrer et
prendre une vigueur nouvellement structure, et rassembler de plus en plus une sorte de solidarit de facto qui, par ses
dimensions, rappelle effectivement la globalisation, mais qui combat de facto contre la globalisation. (Le de factoest une
terrible loi des temps, qui disperse les positions soigneusement labores par la raison qui croit dominer le cours des choses.) Nul besoin
dorganisation, tant le mouvement est naturel, de ce naturel que neut jamais la vritable globalisation, financire, commerciale et
conomique, que prtendit organiser le Systme. Il ny a aucune coordination, aucune organisation, aucune structure subversive dans tout
cela, car cest bien, encore une fois, la nature mme qui parle et se rvolte; et, miracle, elle cre, elle, une structure qui lui est
propre, qui donne un sens ce dsordre, qui fait de ce dsordre une vertu, dsordre de rvolte, soudain dress contre le dsordre-Systme
qui dveloppe sa politique nihiliste vers lentropisation, dsordre qui se dresse contre le dsordre, comme un contre-feu contre
lincendie principal.

Ainsi la terrorisation des psychologies des dirigeants serviles du Systme, qui crurent imposer la terreur aux psychologies de leurs
administrs, a provoqu un contre-feu inattendu, qui est celui de la fureur de la rvolte. Il est difficile de penser, une fois la chose
dcrite, quil pouvait en tre autrement. La terrorisation de leur psychologie, en vrit, nest rien dautre que leffet de la terreur que
le dchanement de la Matire exera sur elle, avec une violence inimaginable; comment pouvait-on imaginer quun tel affaiblissement de la
psychologie de ces directions politiques et de ces lites put donner une psychologie assez forte pour terroriser, son tour, la psychologie
des peuples mis sous leur frule ? Au contraire, cette terrorisation a dcouvert aux yeux des peuples limposture suprme de leurs
dirigeants.

Terreur front renvers

Observant la politique suivie par les USA (par le Systme) dans laffaire des antimissiles, Vladimir Poutine jugeait que le principal
problme est que les USA recherchent linvulnrabilit. Quand un parti recherche lillusion de linvulnrabilit
, [...] un nombre
important de conflits clatent, en mme temps que lagressivit. Ce nest pas parce que lAmrique est agressive, cest juste un fait et
lon ny peut rien
... Cest la mme dmarche qui caractrise les directions-Systme face aux rvoltes populaires, avant mme que ces
rvoltes populaires naient rellement clat. A force de se prparer la rvolte, de prparer des mesures, de mettre en place un arsenal
juridique souvent proche de lillgalit, et un arsenal tout court, tout simplement illgal, on finit par faire natre ce contre quoi on
entend se prmunir... Si lon veut, extension de la formule la fonction cre lorgane.

On doit observer dans les pays du bloc BAO, particulirement et dcisivement aux USA, la constance dun effort de mise en place dun
appareil gnral, notamment lgislatif, et particulirement un appareil lgislatif tendant organiser une illgalit dont le dessein est
grosso modo la terrorisation des esprits. Cet effort a pris un tour nouveau en 2010-2011; la terrorisation des esprits est passe
de la dsignation dune cause extrieure cette terrorisation (le terrorisme) la dsignation de ces mmes esprits comme cause directe de
leur propre terrorisation. Ces moyens sont particulirement impressionnants aux USA, o ils concernent les arrestations et inculpations
arbitraires, les dtentions sans aucune disposition lgale de dfense, les internements administratifs criminels, etc. Cette politique, qui
exprime une tendance hypomaniaque renforce par la terrorisation des psychologies des directions, a engendr une raction dynamique dans une
population touche par la dpression de la crise conomique rendant effectif un retour au rel aprs des annes de fiction du danger
terroriste. En un mot, le terrorisme, organis par les directions politiques, qui tenait la population sous son empire, est devenu le
caractre de cette population, vis--vis de ses directions politiques. Le rsultat objectif est que la Terreur comme caractre majeur de la
situation gnrale de crise du Systme sest compltement renvers, se retournant contre le Systme alors quelle constituait linstrument
de prdilection de la pression du Systme sur les psychologies.

Au rapport, artificiel mais puissant, tabli avec 9/11, tablissant un lien de solidarit forc entre les lites et les populations par le
biais de la Terreur, sest substitu un rapport dantagonisme entre ces lites et cette population, caractris par la Terreur front
renvers. Aujourdhui, les directions politiques sont en passe dtre perues, dune faon inconsciente mais puissante par les psychologies
des populations, comme produisant une dynamique terroriste antagoniste. Le paradoxe est que cela mane de psychologies (celles des lites)
galement perues comme affaiblies par leur propre terrorisation, et ainsi dlgitime. Nous sommes au point de rupture de cette
relation. (4)

La mtaphysique de leur terreur

Nous avons examin ce que nous considrons comme la terrorisation des psychologies des directions politiques du bloc BAO, qui se caractrise
par une proposition de base en apparence trs acceptable sans autre forme de procs. La terrorisation pourrait tre simplement considre
comme naissant de lintroduction de la terreur, non comme facteur psychologique, mais comme vnement considr comme fondamental (le
terrorisme universel et paroxystique de 9/11 et partir de 9/11), comme une ralit prsente comme indiscutable et comme fondatrice dune
nouvelle vrit. De ce fait, la terrorisation des psychologies nest nullement vcue comme une incursion faussaire ou vicieuse dans la
psychologie, ou comme une pathologie, mais comme une consquence inluctable dune situation nouvelle. Mais nous avons observ deux
ractions psychologiques diffrentes qui mettent mal cette apprciation: celle de la psychologie des populations et des opinions
publiques, shabituant la situation, la mettant en cause, la remplaant de toutes les faons par les pressions nes de la crise de
lautomne 2008 qui carte le terrorisme; celle des directions politiques, qui continue accepter le facteur du terrorisme, en le
transformant dans sa propre terrorisation. Ce constat, alors que la psychologie des populations et des opinions publiques devrait tre la
plus vulnrable, et la plus longuement influence, contredit laffirmation de leffet du seul vnement extrieur.

Nous en avons conclu que la psychologie des directions politiques et des lites tait dans ce cas profondment diffrente, et, dans ce cas,
beaucoup plus vulnrable la terrorisation, et emprisonne par elle; cela, alors que, dune faon ou lautre, ces directions politiques
sont complices, voire organisatrices de lentreprise de la Terreur. Nous sommes donc conduits voir, dans cette terrorisation des
psychologies des seules directions politiques et lites un vnement diffrent de la simple description temporelle et vnementielle quon
en fait. Pour cette raison, nous nous tournons vers lexplication mtaphysique, qui se justifie par ailleurs amplement par notre
apprciation constante que ces directions politiques sont absolument prisonnires dune entit qui nest explicable qu partir du cadre
mtaphysique, qui est le dchanement de la Matire et ses suites, et la manifestation formidable et constante du Mal dans notre priode de
fin dune civilisation devenue contre-civilisation, et de la Chute qui caractrise cette fin.

Cest donc de cette faon que nous allons conclure cette rflexion qui fait partie dun travail gnral quon observe dans la suite des
publications dde.crisis. Il sagit de la recherche des conditions de la Chute de notre contre-civilisation, et de laction du
dchanement de la Matire, avec lintervention directe et fondamentale du Mal, lorigine de la phase ultime de cette Chute depuis le
dbut du XIXme sicle.

Le Systme et le Mal: victoire et autodestruction

Il est bien entendu que la terrorisation des
psychologies des directions politiques doit avoir sa place au milieu dun arsenal de concepts (avec la maniaco-dpression du monde)
cherchant fournir une explication fondamentale de cette Chute de notre civilisation, achevant sans doute un cycle complet. Les directions
politiques, dans un univers si compltement policier, sont une cible vidente et parfaitement vulnrable, au travers des sous-systme du
Systme que sont le systme du technologisme et le systme de la communication. Ces moyens expliquent comment a pu se faire la terrorisation
de leurs psychologies, y compris selon des vnements en partie manigancs par les victimes elles-mmes de ce courant de dissolution de la
psychologie.

Le rsultat est que cette terrorisation ouvre une fissure fondamentale, dcisive, dans des psychologies dj puises par les pressions du
Systme ; des fissures telles quil sagirait de fractures, qui rendent les psychologies totalement investies par le Systme et par le Mal
dont il est la fois le vhicule et le moteur de dplacement. Cette intrusion dans les psychologies (et nullement dans lesprit) a dj
fait ses preuves, au XVIIIme sicle, avec le phnomne du persiflage. (5) Cette fois, plus rien nest dissimul...

Loriginalit du processus est la forme de lattaque, qui est la terrorisation, qui est une sorte dattaque directe, furieuse, qui ne se
cache plus, contre la psychologie. La terrorisation, par dfinition, terrorise et interdit toute raction de dfense et de contestation,
jusqu compltement infecter la perception et lapprciation de la vrit du monde. On peut galement observer cette occasion que le Mal
engendr par le dchanement de la Matire rencontre lexpression absolue de son idal de la puissance sous la forme de la politique de
destruction pratique visage dcouvert depuis 2001, soi disant pour lutter contre le terrorisme... Lironie est terrible et sublime. Il
ny a rien de plus puissant qui se puisse concevoir, dans le chef du Systme qui reprsente la Mal, pour terroriser par la force les
psychologies de ses serviteurs des directions politiques et faire de ses serviteurs autant de relais de sa propre action de dissolution de
tout ce qui est principiel, de tout ce qui dpend du Principe qui est lexpression ultime de la Tradition.

On ne peut imaginer de victoire plus gnrale et plus acheve du Systme (du Mal) sur ses serviteurs des directions politiques. Mais lon en
connat leffet, en privant ces serviteurs de toute leur habilet manuvrire, de leur sens du compromis pour faire durer lignominie,
serviteurs rduits ltat de robots et de clones : la fureur de destruction et de dissolution de tous les principes et structures, des
politiques terribles engendrant des dsastres, lignominie affirme et affiche, la colre et la rvolte qui montent dans les populations et
dans les entits priphriques qui rsistent avec de plus en plus de la force du dsespoir. Le Systme triomphe au sommet de sa surpuissance
et produit linvitable, qui est le processus de son autodestruction acclre... Ainsi soit-il, ricane le Diable, dont la ruse suprme est
sa propre destruction pour mieux emporter ceux qui lont servi.

Notes

(1) Depuis, dautres visages hallucins sont apparus, spcialement aux USA, spcialement au dpartement dtat,
qui semble tre dans la priode que nous vivons et au contraire de la priode GW Bush, un centre producteur de ce caractre. Victoria
Nuland, assistante au secrtaire dtat pour les affaires europennes et eurasiatiques, Samantha Powers, ambassadrice des USA lONU, Susan
Rice, directrice du NSC et conseillre de scurit nationale du prsident Obama, sont de ces spcimens. Il apparat absolument vident pour
nous que le comportement des lites-Systme et de leurs directions politiques sest absolument confirm dans le sens que nous disions
lorsque ce texte paru le 10 juin 2012 fut crit, et selon nous les vnements lont amplement montr. galement, limportance de la
psychologie est absolument confirme, et dune psychologie spcifique ces lites-Systme/directions-Systme, absolument sous le coup de la
terrorisation dcrite ici et dans une mesure pathologique qui pourrait effectivement tre compare une dmence.

(2) Dans le Glossaire.dde du 27 octobre 2012, nous analysons ces deux concepts lis entre eux, virtualisme et narrative. Lvolution de la
situation telle que nous lavons suivie nous conduit au constat du triomphe de la narrative transmute en un obligation, un
enchanement dterministe, sous la forme du dterminisme-narrativiste (voir le 26 fvrier 2015) qui
triomphe dans la crise ukrainienne. Nous avons l une trs forte indication, sinon la dmonstration quon doit envisager une hypothse
spcifique diffrente : ce qui pourrait apparatre ou apparatrait effectivement comme une cration (le virtualisme/la
narrative) dune psychologie malade serait en fait devenu, ou bien aurait en fait t ds lorigine, un pur objet
en soi-mme, un artefact autonome, leffet devenant la cause, le virtualisme/la narrative devenant la cause de la pathologie de
la psychologie, ou plutt de la poursuite, de laggravation, de lexpansion exponentielle et paroxystique de la pathologie moderniste de la
psychologie ... Cette hypothse doit tre absolument envisage.

(3) Ce texte a t crit il y a prs de trois ans. Bien entendu, la dynamique dcrite ici na fait quacclrer depuis et la
politique-Systme est plus que jamais en mode de surpuissance produisant mesure une dynamique dautodestruction. Lon pourrait
paraphraser une phrase souvent employe par des autorits officielles, notamment en leurs temps par les directions politiques du monde
communiste et de lURSS, que tout se droule selon le plan prvu en se rfrant lquation surpuissance-autodestruction qui
caractrise la dynamique du Systme.

(4) Arrivs ce point du dveloppement portant sur la terrorisation des psychologies des dirigeants-Systme, il importe dinsister sur un
point qui nous apparat aujourdhui comme central. Cette terreur qui marque les psychologies de ces dirigeants est inscrite inconsciemment
dans les psychologies; elle nest pas vcue comme telle par les esprits concerns, nest ralise en aucune faon, ce qui explique que le
spectacle que nous en avons est souvent trs diffrent de celui que nous donnerait une terreur consciente qui permettrait au contraire aux
psychologies les plus fortes de chercher ragir et lutter contre cette emprise, et de parvenir parfois le faire avec succs. Les
relations des dirigeants-Systme avec la populace sont videmment compltement dmagogiques dans le cadre du simulacre dmocratique, mais
elles sont en vrit et dune faon inconsciente mprisantes, exaspres, parfois indiffrentes, souvent compltement ignorantes. Elles
pourraient alors sembler dans leur apparence comme compltement trangre au phnomne de la terrorisation, sauf quelles constituent une
raction inconsciente comprhensible, en reportant la responsabilit et le poids de la terrorisation sur cette populace qui rsiste au
traitement quon lui inflige. La complte impunit de la terrorisation des psychologies des dirigeants-Systme constitue un argument trs
important pour considrer la perspective la plus assure de laccumulation et de la rptition sans fin du comportement de ces dirigeants
vis--vis de la populace, selon la logique (la raction inconsciente comprhensible) expose ci-dessus.

(5) Voir notamment dans le Glossaire.dde-crisis du 29 novembre 2014
un passage consacr cette question du persiflage au XVIIIme sicle.

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