Gabon : La thèse d’assassinat de l’étudiante de l’UOB confirmée

Libreville, 6 janvier 2012 (Infos Gabon) – Le voile, révèle notre consœur « L’Union », semble levé sur la mort de Lena Marcelle Mouketou, 24 ans, étudiante en première année de psychologie à l’Université Omar Bongo (UOB). Le rapport de l’autopsie pratiquée sur son corps a mis en exergue des lésions corporelles multiples constituées de plaies, une fracture du crâne consécutive à un coup violent, en apparence, porté par une tierce personne et qui aurait probablement entraîné la mort, sinon, la perte de connaissance de la victime.

De même, l’autopsie a révélé la section de la clavicule gauche et des côtes, dont le caractère régulier confirme l’utilisation d’un objet contondant aux fins d’extraction du cœur et d’une partie du lobe supérieur du poumon gauche. L’extraction du cœur, traduisant le caractère criminel de l’acte, les fractures des deux jambes au même niveau signifiant clairement que la victime était allongée, probablement décédée, afin de simuler un accident survenu sur la voie publique et des excoriations corporelles volontairement infligées, afin de rendre la thèse de l’accident crédible.

Les conclusions de l’autopsie n’ont pas surpris la famille de l’étudiante, tant elle soutenait depuis le premier jour avec force la thèse d’un assassinat. Lena Marcelle Mouketou était sortie, le 17 décembre dernier, en soirée, pour répondre à l’invitation de son ancien professeur de psychologie, Jacques-Alain Betsie.

Son corps avait été retrouvé, deux heures plus tard, à la plage transformée en terrain de football en face de la Fondation Jeanne Ebori, sur le front de mer. L’enseignant avait déclaré que l’étudiante avait été fauchée par un véhicule de couleur grise, conduit par un sujet de race blanche. Mais cette déclaration n’a jamais convaincu les parents de la victime.

Jacques-Alain Betsi-que les parents de la victime prennent pour suspect numéro un-avait été remis en liberté, au terme du délai de garde à vue, mais sous contrôle judiciaire.

Avec le rapport de l’autopsie confirmant la thèse d’un assassinat, l’affaire prendra incontestablement une autre tournure dans les jours à venir. L’enseignant devra être rappelé par le juge d’instruction chargé du dossier pour s’en expliquer à nouveau. S’il maintient sa version, celle d’une mort accidentelle, il devra expliquer comment a-t-il fait pour échapper au fameux véhicule qu’il dit avoir fauché l’étudiante, alors qu’ils marchaient tous les deux mains dans la main.

La Police Judiciaire (PJ), chargée de l’enquête, a beau ratisser tous les périmètres pour tenter de retrouver le fameux véhicule supposé avoir percuté la jeune étudiante, elle n’y a rien trouvé. Toute chose qui renforce la thèse d’un assassinat, défendue par les parents de la défunte. Ceux-ci indiquent que l’enseignant harcelait continuellement la jeune fille au téléphone pour des rencontres fréquentes. Ce soir-là, la jeune fille qui était à peine revenue de l’église des Rois Mages d’Akébé dans le 3ème Arrondissement de Libreville, aurait dit que l’enseignant l’attendait à l’entrée du quartier à bord d’un véhicule.

La veille du drame, l’enseignant aurait eu une entrevue avec l’étudiante et lui aurait remis une somme de cinq mille FCFA.

FIN/INFOSGABON/MM/PK/2012

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