Faire son coming out jeune pour être mieux dans sa peau

Alors que la France commence enfin à prendre conscience du problème du harcèlement, notamment homophobe, en milieu scolaire, avec la diffusion hier du documentaire « Souffre-douleurs », ils se manifestent et de nombreux débat, une étude publiée aux États-unis met en valeur l’autre aspect, positif cette fois, du thème du coming out des jeunes homos.

Ainsi, selon une étude de la revue de psychologie American Journal of Orthopsychiatry, les LGBT qui font leur coming out pendant l’adolescence ont un taux plus élevé de confiance et d’estime de soi, et sont moins souvent déprimés, que ceux qui dissimulent leur identité sexuelle.

Une évidence ? Pas forcément. On aurait pu penser que révéler son homosexualité présentait le risque d’être rejeté par ses camarades ou par ses proches. L’étude a tenté de faire la balance entre risque de harcèlement et bénéfice psychologie lié au coming out.

Stephen Russell, professeur en développement humain à l’université d’Arizona, explique sur le site de MTV :

Jusqu’ici, une question clé se posait lorsqu’on se demande comment protéger les jeunes LGBT des violences et des discriminations : les bénéfices du coming out à l’école sont-ils supérieurs au risque accru de victimisation ? Notre étude démontre l’impact positif du coming out sur la santé mentale des jeunes.

LE PLACARD N’EST PAS MEILLEUR POUR LA SANTÉ
Des résultats qui doivent faire réfléchir ceux qui prônent encore la dissimulation de l’identité sexuelle lorsqu’ils encadrent des jeunes homos. Non, le placard n’est pas meilleur pour la santé !

Caitlin Ryan, directrice de l’association Family Acceptance Project à San Francisco, qui a codirigé l’étude :

Nous savions déjà, dans des enquêtes précédentes, que demander à de jeunes LGBT de dissimuler leur identité peut entraîner de la dépression, des comportements suicidaires, l’usage de drogues ou encore un risque élevé de contamination au VIH. Les accompagner, au contraire, dans le dévoilement de leur identité LGBT aux autres peut les protéger de ces risques et encourager l’estime de soi, ainsi qu’une bonne santé en général.

L’étude se base sur les données d’un sondage lancé par Family Acceptance Project sur 245 jeunes adultes de 21 à 25, interrogés sur leur expérience du coming out auprès de leurs amis et à l’école. Les psychologues qui l’ont réalisée reconnaissent qu’il faudra étendre ces résultats pour obtenir des résultats plus solides.

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