Face à l’ANXIÉTÉ, le cerveau des filles est bien plus agité …



Actualité publiée il y a 1h25mn

En cas d’anxiété, le cerveau des filles « travaillerait » bien plus fort que celui des garçons, selon cette étude de la Michigan State University. Cette découverte, publiée dans l’International Journal of Psychophysiology, d’une activité cérébrale différente selon le sexe en situation d’anxiété, pourrait permettre un nouveau traitement des troubles de l’anxiété mais aussi un nouveau mode de dépistage précoce des troubles anxieux chez les jeunes filles.  

Jason Moser, professeur de psychologie et auteur principal de l’étude explique que ses résultats pourraient permettre d’identifier de manière précoce, les jeunes filles à risque élevé de troubles anxieux comme les troubles obsessionnels compulsifs. Mais alors qu’une pièce du puzzle manquait pour comprendre pourquoi les femmes sont à risque plus élevé d’anxiété que les hommes, cette étude vient en mesurant la corrélation entre les réponses cérébrales et l’anxiété, apporte une première explication.

Cette expérience dans laquelle 149 étudiants (79 jeunes femmes et 70 hommes) ont réalisé des tâches de plus en plus complexes alors que leur activité cérébrale était enregistrée grâce à un système d’électrodes, montre que seules les filles répondent à l’anxiété par une forte activité cérébrale. Pas les garçons. Les participants étaient invités à identifier la lettre du milieu dans une série de 5 lettres, sur ordinateur. Parfois, la lettre du milieu était identique aux 4 autres, parfois différente. Les participants devaient également évaluer leur niveau d’anxiété.

Les femmes plus sujettes à l’anxiété : Bien que les jeunes femmes soucieuses soient parvenues, au début des tests, à faire aussi bien que leurs homologues hommes, leurs cerveaux s’avèrent travailler plus fort. Puis, au fur et à mesure que le test se compliquait, les participantes anxieuses ont éprouvé de plus en plus de difficultés, confirmant que l’inquiétude et l’anxiété ne sont pas les alliés de la réussite. «Les cerveaux des filles sous le coup de l’anxiété, plus distraits par ces inquiétudes, travaillent plus fort pour réussir», explique l’auteur.

Différence cérébrale, différences hormonales ? L’équipe de la MSU poursuit ses recherches pour déterminer si l'œstrogène peut-être responsable de cette réponse plus intense du cerveau, en situation d’anxiété. Les œstrogènes sont déjà connus pour affecter la libération de dopamine, un neurotransmetteur qui joue un rôle clé dans l'apprentissage et la rectification des erreurs dans le cortex frontal.  Cette réponse cérébrale différente, entre hommes et femmes, pourrait bien refléter les différences hormonales.

Source: International Journal of Psychophysiology, In Press, Available online 29 May 2012 Sex moderates the relationship between worry and performance monitoring brain activity in undergraduates (Visuel @G.L. Kohuth « Casque d’électrodes porté par les participants de l’expérience de la MSU »et Fotolia)

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Cette actualité a été publiée le 10/06/2012 par P. Bernanose, D. de publication, avec la collaboration
de P. Pérochon, diététicien-nutritionniste, coordinateur éditorial.

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