Employés et dirigeants de pompes funèbres devront être diplômés …

« A compter du 1er janvier 2013, toute personne exerçant la profession de maître de cérémonie, de conseiller funéraire ou dirigeant/gestionnaire d’une entreprise, d’une régie ou d’une association de pompes funèbres devra être titulaire d’un diplôme spécifique », énonce ce décret publié jeudi 3 mai 2012.

Jusqu’ici existaient une formation de 40 à 136 heures, ainsi qu’un certificat de qualification professionnelle. « Très largement insuffisant » pour Michel Kawnik, président de l’Association française d’information funéraire, une organisation d’usagers.

Les diplômes couronneront « une formation théorique et une évaluation pratique » allant de 70 heures de cours pour le maître de cérémonie à 188 heures pour les dirigeants, à quoi s’ajoutent une formation pratique dans une entreprise du secteur, selon le décret.

Parmi les matières étudiées figurent « hygiène », « sécurité », « psychologie et sociologie du deuil », « pratiques et rites funéraires », la législation et réglementation funéraires, commerciale ou encore le « conseil à la vente ».

Les diplômes seront délivrés après examen par un jury. Leur obtention doit intervenir dans les 12 mois suivant l’embauche ou la création d’une entreprise de pompes funèbres pour les dirigeants.

Validation de l’expérience professionnelle aussi - Pour ceux qui seraient déjà dans le métier depuis au moins 6 mois, une validation de l’expérience professionnelle est possible à condition qu’ils soient titulaires du certificat exigé jusqu’ici.

« C’est une avancée, maintenant il reste à voir comment vont fonctionner les jurys », a estimé M. Kawnik. Selon lui, ces jurys seront « composés de responsables de sociétés de pompes funèbres ».
« Accepteront-ils une personne si celle-ci veut venir s’installer dans leur secteur, ce qui pourrait leur porter un préjudice commercial ? » a-t-il demandé.

Composition des jurys - Une porte-parole de la Fédération française des pompes funèbres, Florence Fresse, a précisé que les jurys seront en fait composés, comme le précise le décret :

  • de maires, adjoints au maire ou conseillers municipaux,
  • de magistrats administratifs,
  • de représentants des chambres consulaires,
  • d’universitaires,
  • d’agents de l’Etat chargés de la concurrence et de la répression des fraudes,
  • de hauts fonctionnaires territoriaux,
  • et de représentants des usagers.

Le décret édicte également des règles pour éviter les conflits d’intérêt dans la composition des jurys.

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