Eléments de psychanalyse et de criminologie

La pensée criminologique est doublement centrée : sur la sociologie avec l’étude des variables environnementales et les relations et les rapports entre les groupes, et sur la psychologie avec l’étude des caractéristiques psychiques de l’individu. La jonction des deux approches est dite approche intégrée et étudie les composantes de la vulnérabilité individuelle : les caractéristiques psychologiques et biologiques de chaque individu dans des conditions macro et micro-sociales.

[...] La sphère affective forge le tempérament (base innée). La combinaison des sphères affective et volitive forme l’individuation, celle des sphères volitive et cognitive forme le caractère (attitude, pensée) et celle des sphères cognitive et affective forme la perception de l’environnement. À savoir que de façon cyclique, la perception de l’environnement agit sur le tempérament, qui agit sur le processus d’individuation, qui lui-même agit sur le caractère, ce dernier à son tour pouvant modifier la perception de l’environnement La psychanalyse : La psychanalyse peut se considérer comme étant la première, parmi les théories de la personnalité, à s’être proposée l’objectif de fournir un paradigme interprétatif systématique de la structure psychologique et des mécanismes psychodynamiques opérant dans l’être humain. [...]

[...] À cette époque, le système des asiles reste en place dans un esprit de dépersonnalisation. Enfin dans la seconde moitié du siècle dernier est née la psychopharmacologie, et l’esprit est de réinsérer le malade dans la société : c’est l’émergence des hôpitaux psychiatriques et des communautés thérapeutiques Imputabilité et maladie mentale : Le principe juridique de la non-imputabilité des fous a été débattu par les codes modernes, selon trois directions : La méthode purement psychopathologique considère non punissables les malades qui auraient commis un délit, seulement s’ils étaient affectés d’une maladie mentale déterminée, spécifiée par les codes. [...]

[...] Il faut souligner que tous les criminels ne doivent pas être évalués, comme étant dans une certaine mesure troublé mentalement : la plus grosse équivoque serait d’interpréter la criminalité dans une mesure trop rapidement psychopathologique, ceci doit absolument être évité Évolution dans la perception et traitement de la maladie mentale : Dans l’époque précédant la période des Lumières, l’individu malade mental était déshumanisé. On associait maladie mentale et possession, ceci aboutissant à une exclusion sociale, ou ségrégation. Dans la première moitié du 19e siècle, on assiste à la naissance de la psychiatrie, la maladie mentale est associée à un trouble de la conduite. Ceci conduisant toujours à une exclusion sociale ou ségrégation. [...]

[...] Il s’ensuit une frustration donnée par la difficulté poursuivre les objectifs. D’où un comportement agressif dû à l’insatisfaction dans l’attente du succès, et donc in fine l’apparition de conduites criminelles basées sur l’empêchement d’atteindre un but fixé La psychologie cognitive : Le cognitivisme est né en opposition au comportementalisme : tandis que pour cette dernière école l’apprentissage et la conduite humaine sont interprétés sur la base des liens associant stimuli-réponses, pour le cognitivisme l’esprit de l’homme n’est pas un récepteur passif des stimuli provenant de l’environnement, mais fonctionne en mode actif et sélectif dans leur opposition, en les réceptionnant et en les élaborant selon son propre projet comportemental précis. [...]

[...] Les définitions de la personnalité : La personnalité est l’aptitude et l’efficience à réagir de façon positive dans les contacts avec des personnes différentes : l’interaction d’un individu avec les autres définit sa personnalité. Il s’agit de l’ensemble des qualités et des caractéristiques d’un sujet, comme la somme d’aspects biologiques et psychiques. On peut enfin la considérer comme les composantes psychiques uniques ou les plus représentatives d’une personne. La personnalité n’exprime rien d’autre que l’ensemble des termes qui seront employés pour décrire un simple individu. [...]

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