Dois-je voir un psy?

Il n’est pas facile de déterminer à quel moment un trouble psychologique peut nécessiter de chercher de l’aide auprès d’un professionnel. Ni même de savoir vers quel type de spécialiste se tourner. Conseils.

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Yvik Adler, co-présidente de la Fédération suisse des psychologues.

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Pas besoin d’être fou pour consulter un psy. Dans les pays européens, 27% des adultes âgés de 18 à 65 ans ont, au cours des douze derniers mois, fait état d’un trouble mental. Et ils sont de plus en plus nombreux chaque année à se tourner vers des professionnels de la santé mentale. «Si la demande augmente dans les cabinets, c’est d’abord parce qu’il y a aujourd’hui une plus grande prise de conscience des troubles psychiques», explique Yvik Adler, co-présidente de la

Fédération suisse des psychologues.

Pourtant, il n’est pas toujours facile de déterminer à quel moment un rendez-vous chez un spécialiste peut être nécessaire ou non. «Il est indiqué de consulter lorsqu’on traverse des phases de crise dont on ne parvient pas à s’échapper après plusieurs semaines. Et quand bien même on a demandé de l’aide auprès de ses proches», poursuit la psychologue. Et plus tôt la thérapie débute, plus les chances de réussite sont grandes.

Un bon et utile traitement peut éviter le développement de problèmes chroniques et prévenir de longues années de souffrances.»

Oser demander de l’aide

Une fois décidé à consulter, il s’agit alors de déterminer vers quel type de spécialiste se tourner. Si psychiatres et psychologues ne bénéficient pas de la même formation de base et des mêmes droits (lire encadré), leur formation postgrade en psychothérapie les rend aptes tous deux à venir en aide à la plupart des personnes en souffrance.

«Les gens ont souvent le faux sentiment que pour se rendre chez un psychiatre le trouble doit être grave»

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Pierre Vallon, président de la Société suisse de psychiatrie et psychothérapie.

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indique Pierre Vallon, président de la

Société suisse de psychiatrie et psychothérapie. Les psychiatres travaillent certes sous un angle médical, étant aptes par exemple à prescrire des médicaments. «Mais des psychologues peuvent être tout autant qualifiés que des psychiatres pour gérer des problèmes lourds! Tout comme certains psychiatres s’occupent aussi des troubles légers.»

Une fois cette étape franchie, il s’agit encore d’arrêter son choix sur le nom d’un thérapeute plutôt qu’un autre. «On peut demander conseil aux personnes de son entourage», recommande Yvik Adler. Une autre piste est de se tourner vers son médecin de famille.

Qu’importe la méthode, le plus important est d’oser demander de l’aide. «Ce n’est jamais un signe de faiblesse, affirme Yvik Adler. Au contraire,

Demander de l'aide, c’est un signe de force!

Cela signifie que la personne est prête à recevoir de l’aide.» Le jour de la première séance, il s’agit de se mettre d’accord sur quelques points. «Patients et psys doivent évoquer leurs attentes mutuelles. Il est aussi impératif d’aborder les questions de coûts et de durée de la thérapie.»

Il arrive qu’après quelques séances, une envie d’abandon de la thérapie se fasse ressentir. «Il est presque inévitable que pendant le traitement des sentiments négatifs émergent, poursuit la psychologue. Il faut en discuter avec son thérapeute.» Dans certains cas, un changement de psy peut alors être recommandé. «Des personnes voient parfois plusieurs spécialistes avant de réussir à régler leurs problèmes, explique Pierre Vallon. A la fin de la première séance, je demande toujours au patient s’il désire prendre un second rendez-vous!»

Pour trouver le bon spécialiste, consultez les site

psychiatre.ch ainsi que la liste des psychologues de la

Fédération suisse des psychologues.

 

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