Les filles, on ne leur dit pas qu'il faut faire de la psychologie plutôt que de la sociologie, réfléchissait il y a déjà longtemps le sociologue Pierre Bourdieu. « Or, statistiquement, il y a beaucoup plus de filles en psychologie – l'âme, l'intime, la maison – qu'en sociologie – la politique, l'agora, etc. Ce veut dire qu'inconsciemment, les filles s'orientent vers ce pour quoi elles se pensent faites… Elles collaborent inconsciemment. »

Monté comme un documentaire, juxtaposant des fragments d'histoires personnelles, allant chercher des textes théoriques ou littéraires, voici, sur fond de musique « live » avec images et projections, un spectacle sur le féminisme revendicatif et joyeux mis en scène par Pauline Bureau. La compagnie La Part des Anges rassemble une quinzaine de personnes s'étant rencontrées au conservatoire national d'art dramatique. Elles étaient gamines dans les années quatre-vingt. Devenues femmes, les comédiennes, musiciennes et citoyennes de Modèles, fouillent les identités possibles et impossibles de la féminité. Être une femme aujourd'hui, qu'est-ce que c'est ? Sur un plateau peuplé de morceaux choisis de mannequins de cire, corps idéalisés mais tronqués, elles chantent, dansent, jouent. C'est drôle et percutant.

Autour de " Modèles "

Scène slam sur la thématique du féminisme à 19 h au bar de la Halle, animée par Zurg et Yopo (La Meute slam 37). L'entrée libre, avec restauration rapide et légère au bar de la Halle.
Les slameurs du collectif SLAMEDI et tous ceux qui le souhaitent, déclameront leurs textes et poèmes. Le micro est ouvert à tous, les règles du jeu sont simples : inscrivez-vous en arrivant, attendez votre tour pour jouer avec les mots et écouter tous ceux qui désirent s'exprimer sur le thème du féminisme sous toutes ses formes. Il y a de quoi slamer !

Rencontre avec l'équipe artistique à l'issue de la représentation, mardi 18 mars à 20 h 30 à la Halle aux grains. Tarifs : de 20 € à 10 €.