Déficit de spécialistes en santé mentale : L’Etat invité à ouvrir une …


Written by ama

Pour faire face au déficit criant de spécialistes en santé mentale, l’Etat est invité à former plus de psychologues. L’ouverture de services de psychiatrie dans les hôpitaux régionaux est aussi souhaitée.
En conformité avec les recommandations de l’Oms, le Sénégal, à l’instar de la communauté internationale, a célébré, hier, la Journée mondiale de la santé mentale. Elle a été un moment fort de plaidoyer pour l’amélioration des conditions de prise en charge des malades mentaux. Le président de l’Association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (Assamm), Ansoumana Dione, a déploré le déficit de spécialistes et de structures devant prendre en charge ces derniers. Il a invité l’Etat à ouvrir des services de psychiatrie dans les centres hospitaliers régionaux et de permettre à l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (Endss) de pouvoir former des techniciens supérieurs en santé mentale afin de combler le déficit criant en personnel soignant. Aussi, des efforts sont à déployer pour l’ouverture d’une filière pour la formation de psychologues à l’Université de Dakar.
Le président de l’Assamm a, en outre, fait un plaidoyer pour la gratuité de certains psychotropes, comme cela se fait avec la tuberculose, le paludisme et le Sida. Il a demandé l’ouverture du Centre de cure et de désintoxication de Darou Mousty, construit depuis 2004. Cela permettrait, d’après M. Dione, de soulager les populations de l’alcool ou de la drogue.

Les autorités sont également invitées à mettre en place une politique de santé mentale, jusque-là inexistante. En attendant, le président de l’Assamm suggère au ministre de la Santé de procéder à l’installation d’un Comité national de coordination de la santé mentale. Il aura pour mission première l’élaboration d’un document stratégique de santé mentale intégrant toutes les préoccupations des acteurs et des usagers.  Ansoumana Dione a, par ailleurs, déploré la lenteur de l’enquête sur les 9 malades mentaux errants qui ont été sauvagement assassinés pour des raisons encore inconnues. En présidant la cérémonie officielle de la Journée mondiale de la santé mentale, le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Moussa Mbaye, a rappelé que l’Etat fait de la santé de tous ses concitoyens une priorité, sans discrimination aucune. C’est pour cette raison qu’il développe de nombreuses initiatives visant à améliorer la prise en charge des malades mentaux. Parmi ces dernières, M. Mbaye a cité le renforcement des infrastructures. C’est dans ce cadre que les anciens villages psychiatriques de Ziguinchor et de Tambacounda ont été réfectionnés et confiés à des psychiatres. Il a rappelé que le centre de réinsertion des malades mentaux de Kaolack, inauguré le 1er avril 2013, est en train de se structurer progressivement.
Abordant le thème de cette année : « Vivre avec la schizophrénie », M. Mbaye a indiqué que si cette maladie est redoutable, c’est parce qu’elle perturbe la pensée, le comportement et les émotions. D’après le Sg du ministère de la Santé, beaucoup de malades mentaux errants souffrent de schizophrénie.

Eugène KALY           

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