CUL SEC – Pour votre beauté, buvez

Boire de l'alcool (et le savoir) améliore la sensation d'être attirant. - Kai Pfaffenbach/REUTERS.

Vous avez bu, beaucoup bu. Devant votre miroir, soudain, vos imperfections physiques semblent effacées, votre peau plus belle et votre allure pimpante. Ne cherchez pas l'ingrédient magique dans votre salle de bain, il s'agit tout simplement de l'alcool qui se distille doucement dans vos veines.

C'est ce que révèle une très sérieuse étude scientifique, intitulée "La beauté est dans les yeux du buveur de bière" et réalisée par le laboratoire de psychologie de Grenoble. Une enquête scientifique primée jeudi 12 septembre à Harvard d'un "Ig Nobel", un prix qui récompense les travaux de recherche qui "font rire puis réfléchir".

Les "Ig Nobel" – prononcer «ignoble» sans s’embarrasser de l'accent anglais – n'ont rien de loufoques et sont distribués chaque année par de vrais lauréats du prix Nobel.

L'étude, parue en  mai 2012 dans le British Journal of Psychology, s'est déroulée en deux étapes. Dans une première phase, les chercheurs ont abordé dix-neuf consommateurs dans un bar de Grenoble et leur ont demandé de noter, sur une échelle de 1 à 7, à quel point ils s’estimaient séduisants, drôles et intelligents. Leur alcoolémie avait ensuite révélé que plus ces derniers étaient alcoolisés, plus ils se sentaient attractifs.

Lors d'une deuxième phase, un peu moins de cent hommes avaient été recrutés pour tester une boisson. Certains d'entre eux avaient goûté un liquide alcoolisé, d'autres une boisson sans alcool. Le tout, sans savoir ce qu'ils ingéraient. Chacun avait ensuite dû évaluer sa beauté et son attirance.

Ceux qui pensaient avoir bu de l'alcool s'estimaient plus séduisants, qu'ils aient ou non été alcoolisés.  En revanche, ceux qui avaient bu de l’alcool sans le savoir ne se considéraient pas plus attractifs.

Des résultats qui contredisent la croyance selon laquelle l'alcool augmente la confiance en soi. . «Tout le monde croît que l’alcool désinhibe (...). Lorsqu’on met en cause ces croyances, ça a des conséquences sur le consommateur», note Laurent Bègue, directeur du laboratoire interuniversitaire de psychologie (LIP) de Grenoble.

  • Facebook
  • Twitter
  • Google Plus
  • Delicious
  • Digg
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS


Open all references in tabs: [1 - 9]

Leave a Reply