Comment soigne-t-on les TOC ? – Allo

Qu’est-ce qu’un TOC ?

Les TOC ne sont pas de simples manies un peu inhabituelles mais une véritable pathologie, qui peut se révéler handicapante au quotidien. Le patient souffre d'idées fixes, qui deviennent envahissantes, angoissantes et tyranniques : lavage (toilettes à l'excès, désinfection, obsession de la propreté, etc.), vérifications (des portes, des lumières, de tout), comptage et calculs mentaux (les patients comptent ou calculent sans arrêt de longues séries de chiffres), accumulation (impossibilité de se débarrasser des objets inutiles) ou encore ordre et symétrie.

Traitements médicamenteux

Une guérison totale et complète est très rare voire impossible. On parle tout au mieux de rémission partielle. Rémission, car un TOC peut toujours ressurgir chez un patient qui a été traité. Partielle, car on ne peut jamais éradiquer totalement les symptômes. Sur le plan médicamenteux, le médecin penche souvent vers certains antidépresseurs chargés d’augmenter la quantité de sérotonine (molécule chargée de la circulation de l’information dans le cerveau) ; certaines études récentes ayant démontré le lien entre une carence de cette sérotonine et la présence de TOC. Ces médicaments sont appelés inhibiteurs de la recapture de sérotonine. Ils facilitent le passage du message nerveux et démontrent leur efficacité après plusieurs semaines de traitement. Le traitement dure en général plusieurs années. Plus de la moitié des patients verraient leur état s'améliorer grâce à un traitement médicamenteux adapté.

Si c'est nécessaire, le médecin pourra proposer un complément par un traitement anxiolytique : les benzodiazépines doivent être utilisés le plus possible de manière limitée dans le temps, et dans certains cas, afin de calmer une angoisse résistante, il peut être nécessaire d'utiliser des neuroleptiques.

Thérapie cognitive

Les médicaments ne sauraient cependant être le seul traitement des TOC, et il est indispensable que ces patients traités par médicaments bénéficient également d'un temps psychothérapeutique (auprès du praticien médecin psychiatre ou généraliste, ou auprès d'un psychologue ou d'un psychanalyste dans un autre lieu) où il est possible d'aborder leur problématique dans le détail. La thérapie cognitive et comportementale reste l’une des méthodes les plus reconnues : il s’agit pour le patient d’apprendre les règles d’un nouveau mode comportemental. En travaillant sur les schémas mentaux et le conditionnement de la personne autour de certains réflexes ou certaines pensées incohérentes, le thérapeute peut aider le patient à surmonter son inhibition anxieuse. Une sorte de rééducation des pensées du patient afin que ce dernier appréhende les situations du quotidien sans anxiété ni angoisse.

Bon à savoir

Médicaments et psychothérapie, une fois associés, ont démontré leur efficacité. Malheureusement, il existe des cas où la maladie est dite réfractaire aux traitements. Dans des cas extrêmes comme les troubles bipolaires, une hospitalisation est nécessaire. On peut également avoir recours à une "médecine" plus douce à base de yoga ou méditation. En effet, le yoga pourrait avoir des effets bénéfiques sur les troubles obsessionnels compulsifs. Souplesse du corps et de l’esprit !

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