Dix-huit ans après Live at the Acropolis, Yanni continue d’attirer les foules. Après l’Asie, le Moyen-Orient, l’Europe et l’Amérique du Sud, le célèbre pianiste débarque au Québec pour une série de deux concerts : un à Montréal et un dans la vieille capitale. Citoyen du monde dans tous les sens du terme, Yanni planche présentement sur un projet top secret avec d’autres artistes de renommée internationale. Entre deux spectacles, le bourreau de travail a pris le temps de répondre à quelques-unes de nos questions.
Vous avez appris la musique par vous-même. Croyez-vous que cela a contribué à stimuler votre créativité ?
Mes parents m’ont toujours permis de jouer ce que je voulais au piano. Ils ne m’ont jamais imposé de limites. Par conséquent, j’ai toujours perçu le piano comme un instrument d’exploration. Cette façon de voir les choses a beaucoup nourri ma créativité.
De quelle façon la crise économique qui terrasse la Grèce, votre pays d’origine, vous affecte-t-elle ?
Les Grecs traversent une période difficile. J’ai beaucoup d’amis là-bas. J’ai de la famille aussi. Ce qui leur arrive me touche énormément. Mais je garde espoir. La situation va s’améliorer. Les décideurs vont trouver une solution équitable pour tout le monde. Ce n’est pas la première fois que nous devons surmonter une telle épreuve. Et nous en sommes toujours ressortis plus forts.
Dix-huit ans après sa sortie, Yanni Live at the Acropolis demeure l’un des enregistrements vidéos les plus vendus de l’histoire. Quel souvenir gardez-vous de ce concert ?
Je me souviens de l’amour que j’ai ressenti durant ce spectacle. C’était la première fois que mes parents assistaient à un concert de cette envergure. Voir ma mère et mon père dans l’auditoire, ça m’a procuré un profond sentiment de bien-être qui m’a suivi durant toute la soirée. J’ai récemment vu des extraits du concert… et ça m’a beaucoup ému.
Comment vos études en psychologie ont-elles influencé votre art ?
J’écris des chansons qui relatent mes expériences de vie et les leçons que j’ai apprises. La psychologie m’a toujours fasciné. Mais ce sont les gens que j’ai rencontrés durant mes nombreux voyages, des personnes issues de cultures différentes, qui m’ont le plus marqué. La musique que je crée est influencée par ces relations. Mon amour des gens et ma volonté d’en savoir toujours plus sur notre planète et ses habitants sont un immense moteur de création.
Comment An Evening with Yanni se compare-t-elle à vos précédentes tournées ?
C’est le meilleur spectacle de ma carrière. Je présente les chansons de mon dernier album studio, Truth of Touch, et je revisite quelques vieux succès. Je suis impatient de revenir au Canada. Les gens m’y ont toujours bien reçu.
Vous faites carrière depuis près de 40 ans. Que voyez-vous quand vous regardez en avant ?
Wow ! Ça fait longtemps ! Je peux dire que je n’ai jamais été aussi heureux. Je vais continuer à donner des concerts un peu partout dans le monde. J’aime le contact avec la foule. C’est très gratifiant. C’est une belle source d’énergie et de motivation.
Papa d’un panda
Yanni est devenu le père adoptif d’un panda géant de deux mois en octobre dernier, à l’occasion d’une visite en Chine. Un honneur habituellement réservé aux nations. « Ils m’ont donné la chance de baptiser l’animal, raconte le musicien. Après mûres réflexions, j’ai opté pour Santorini, un nom composé des mots grecs Santo (saint) et Irini (paix). »
C’est en s’informant sur la situation des pandas (on en compterait seulement
1 600 dans le monde), que Yanni a commencé à s’intéresser au World Wildlife Fund (WWF), une organisation non gouvernementale internationale à vocation écologique. « Ensemble, nous avons créé un programme d’adoption symbolique de pandas, par lequel les gens peuvent nous aider à préserver cet animal en voie de disparition », explique-t-il.
• Au Théâtre du Centre Bell de Montréal le mardi 19 juin à 19 h 30.
• À l’Agora de Québec le mercredi 20 juin à 19 h 30.