Ce thérapeute faisait de ses patients ses esclaves

Ce thérapeute faisait de ses patients ses esclaves

Ce thérapeute faisait de ses patients ses esclaves

Le 13 avril 2012 à 16:00

Le thérapeute Benoît Yang Ting et sa femme sont poursuivis pour avoir abusé de leur patients psychologiquement, sexuellement et financièrement

Benoît Yang Ting qui se dit humanothérapeute et sa femme sont poursuivis par le tribunal correctionnel de Paris pour abus de faiblesse par deux anciens patients.

Benoît Yang Ting, 77 ans, est diplômé de psychologie. Ce sont ses méthodes thérapeutiques qui sont remises en question, parmi lesquelles la méthode des faux souvenirs induits. Laquelle consiste à faire naitre de faux traumastismes chez les patients.

Deux de ses anciens patients se sont portés partie civile : Sophie Poirot, 43 ans et avocate ainsi que Bernard Touchebeuf, un consultant en management de 58 ans.

« On s’allongeait nu sur le divan »

La thérapie mise en place par Benoît Yang Ting poussait les patients à peu dormir et peu manger. Sophie Poirot, patiente du théarepute durant douze ans raconte : « Pendant trois à cinq semaines, on arrivait chez lui vers 7 h 30, on s’allongeait nu sur le divan et on restait immobile pendant six à huit heures ».

« J’étais devenue son objet sexuel »

Benoît Yang Ting abusait également de Sophie Poirot avec qui il avait régulièrement des relations sexuelles. « J’étais devenue son objet sexuel », explique-t-elle. Le thérapeute aura également utilisé la méthode des faux souvenirs induits sur cette patiente qui est avocate et qui aura fini par se persuader d’avoir été violée par son père.

22 500 euros la section thérapeutique

En douze années, Sophie Poirot aura dépensé 238 000 euros dans les thérapies de Benoît Yang Ting. Car oui, le coût de la session thérapeutique était de 22 500 euros. Sans compter quelques suppléments. Ainsi, toute faute d’orthographe sur un rapport de thérapie coûtait au patient 50 euros.

Bernard Touchebeuf, lui, dépensera au total 750 000 en vingt-deux années. Le consultant en management aura lui aussi fini par croire en de faux traumatismes d’enfance : avoir fait l’objet de violences parentales notamment lorsqu’il n’était que fœtus. Le thérapeute Benoît Yang Ting aura persuadé le patient que sa mère s’acharnait sur son utérus avec une aiguille à tricoter afin de blesser son fœtus.

La procureur de la république, Laetitia Felici, a évoqué un « couple maléfique », qui « abuse de faiblesse par manipulation mentale ». Et d’ajouter : « Il n’y a rien de thérapeutique dans ce que fait M. Yang Ting ».

La procureur a requis 18 mois de prison avec sursis et 100 000 euros d’amendes à l’encontre de l’humanothérapeute Benoît Yang Ting. Ainsi que 12 mois de prison avec sursis à l’encontre de sa femme.Verdict le 12 juin.

Source : Le Monde

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