CAMPUS. Chaque jeudi, le master Euromédias parle de la fac …

Comment jugeons-nous la qualité d’un vin d’après son étiquette ? Avons-nous les mêmes critères de qualité pour un vin d’un pays à l’autre ? Que signifie vraiment “vin minéral” ? Autant de questions auxquelles Dominique Valentin répond à travers les travaux de recherche qu’elle mène en parallèle de ses cours. Elle a toujours le sourire et son énergie est contagieuse. Elle semble la puiser dans la passion qu’elle a pour son travail.

Dans les bâtiments d’Agro-Sup, elle éduque les papilles de ses étudiants. Elle les entraîne à être objectifs pour décrire un vin ou un aliment, à savoir caractériser un goût. Entre deux cours, elle se rend au bâtiment des sciences du goût et de l’alimentation pour avancer ses travaux avec le groupe de recherche culture, expertise et perception, dit CEP.

« Comment choisir un bon vin ? » : la récurrence de cette question par ses élèves lui inspire un sujet de recherche, le jugement d’un vin d’après l’étiquette de sa bouteille. « Pour les Bourguignons, un bon vin ne peut être représenté que par une étiquette traditionnelle. » Sur le mur de son bureau, une affiche avec des étiquettes espagnoles : « Regardez ! Ce genre de graphisme ne pourrait pas être pris au sérieux en Bourgogne ! », lance-t-elle d’un grand sourire ; « les Espagnols ont des ­étiquettes plus modernes et colorées ».

Récemment, elle s’est penchée sur les pays nouveaux consommateurs de vins dont le Viêt Nam. « En général, ils n’aiment pas le vin mais il est socialement sophistiqué d’en consommer. »

Véritable experte du vin, Dominique Valentin ne semblait pourtant pas destinée à l’étudier. Diplômée en psychologie à Dijon, elle est partie ensuite aux États-Unis pour travailler sur la reconnaissance des visages. Lorsqu’elle est revenue dans sa région natale, six ans après, elle a trouvé un poste dans la recherche agroalimentaire, ici à l’UB. « Pour moi, c’est la même approche, étudier la reconnaissance des visages ou celle des vins implique des notions culturelles, des effets de catégorisation, de mémorisation. »

Hors du travail, Dominique Valentin a des passions qui peuvent rappeler son quotidien professionnel : « Voyager, manger, lire et aller au musée », énumère-t-elle sans hésiter. Le vin a aussi une place particulière. « Je suis une amatrice, mais je n’en bois pas au quotidien ; je suis une consommatrice occasionnelle pour les vins de qualité uniquement ! »

Tous ses collaborateurs sont d’accord : « Elle est dynamique, passionnée, positive », confie une collègue. « Ça fait du bien d’avoir quelqu’un comme elle », ajoute une stagiaire, « elle a une ouverture d’esprit impressionnante, j’ai rarement vu ça dans ce milieu ».

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