François Testu, chrono-psychologue et professeur émérite en psychologie à l’université de Tour, a ouvert le débat. Il a débuté en différenciant le rythme scolaire avec celui de l’enfant, tout en livrant des données d’ordre scientifique et biologique pouvant justifier un changement de mentalité: «
même s’il peut exister des difficultés, on doit maintenant aller de l’avant, passer à l’acte
».
Intervenant à son tour, le député maire, a assuré que la réforme sera mise en œuvre à Cambrai. François-Xavier Villain a assuré qu’il n’avait pas d’«
a priori sur le sujet
». L’élu a cependant fait remarquer qu’il fallait tenir compte de l’avis des familles qui seraient contre cette réforme. Il a aussi fait savoir qu’il ne s’agissait pas tout à fait d’un problème de moyens mais qu’il fallait surtout que «
les enfants se sentent bien à l’école
». Il a confié en revanche que «
cette réforme pourrait nous permettre, avec du temps, de construire des projets
».
Le président de Cambrésis ressources a expliqué: «
le plus difficile, c’est de rentrer dans l’école
». Après avoir noté une évolution dans les faits, il a expliqué que «
des animateurs pourront maintenant être formés
». Ceux-là même qui iront dans les établissements scolaires et qui ne se limiteront plus au périscolaire.
Pour quatre heures...
Intervenant en sa qualité de maire de la commune de Fontaine-Notre-Dame, Serge Fovez a posé la question suivante: «
C
omment embaucher quelqu’un juste pour assurer quatre heures par semaine?
» Il s’est également interrogé sur les structures à mettre en place. Au cours du débat, le public a notamment parlé des enfants en situation de handicap, des formations des différents personnels (enseignants, éducateurs et animateurs), des difficultés à faire travailler ensemble ces différents intervenants, des contradictions pouvant exister entre l’aspect économique et l’intérêt des enfants et de l’allégement de la journée de cours. Enfin, un parent a soulevé la question du jour de repos à octroyer. Faut-il accorder le mercredi ou le samedi
? Sur ce point, le conférencier a d’abord rappelé qu’il fallait revenir à quatre jours et demi d’école. Puis, se basant sur une expérience tentée ailleurs, il a assuré qu’il fallait en tout état de cause tenir compte de l’âge des enfants. F-X. Villain a parlé d’un projet éducatif territorial (à l’échelon de la CAC?) et une réflexion pour harmoniser le tout. Ne serait-ce que pour les équipements sportifs.