Barack Obama sur le divan

détail de la couverture du livre «Obama on the Couch» de Justin A. Frank.

Et si Barack Obama s'allongeait sur le divan? C'est
l'exercice auquel s'est livré le psychologue Justin A. Frank, qui vient de
publier Obama on the Couch, un livre qui étudie le président des Etats-Unis
d'un point de vue «psychoanalytique», et dont Rolling Stone publie les bonnes
feuilles.

Dans l'introduction, l'auteur, qui a déjà écrit un Bush on
the Couch,
explique s'être surtout intéressé au personnage en raison de la
différence entre le candidat et le président. Il décrit un homme «unique» et
«infiniment complexe», qui «a été "le premier" à plusieurs moments de sa
vie publique»:
premier enfant de sa mère, premier président noir de la Harvard
Law Review, premier président noir des Etats-Unis, premier lauréat du Nobel de
la Paix «sur la base de promesses et non de réalisations». Et a également été
façonné par une enfance peu banale, enfant noir d'une mère blanche et privé, à
partir de ses deux ans, d'un père qu'il a idéalisé.

Justin A. Frank voit Obama comme quelqu'un «qui jouit
généralement d'une excellente santé mentale»,
qui «sait relier réflexion et
sentiments, écouter et assimiler les sentiments des autres».
Mais qui subit
également des «facteurs inconscients» qui ont façonné certaines de ses décisions,
sur la réforme de la santé ou le choix de ses conseillers économiques.

Rolling Stone a également interviewé l'auteur du livre, qui
commente le «trouble bipartisan obsessionnel» dont souffrirait Obama:

«Il persiste à penser, contre l'évidence, que nous pouvons
avoir une grande négociation ou qu'il peut exister quelque chose comme un grand
accord. Il a fait semblant de ne pas voir les déclarations définitive de
beaucoup de républicains qui ont dit qu'ils ne travailleraient pas avec lui,
point.»

Un phénomène qui éclaire le raid contre Oussama ben Laden:

«Quand il se montre plus ferme, c'est généralement à partir
d'un accord bipartisan. Il y avait un accord à 100% sur le fait que Ben Laden
était un monstre dont il fallait se débarrasser, et il n'avait donc pas de
scrupules à se montrer agressif et destructeur parce qu'il l'était d'une façon
avec laquelle tout le monde pouvait être d'accord.»

Justin A. Frank a publié plusieurs chroniques ces dernières
semaines sur la psychologie d'Obama, notamment dans Time, où il a analysé «pourquoi les actions d'Obama ne se hissent pas toujours à la hauteur de ses
mots»
et où il a étudié son passage au Tonight Show.

Le New York Magazine, de son côté, a profité de la sortie du
livre pour publier une intéressante infographie du cerveau d'Obama, détaillant
les caractéristiques psychologiques que lui ont attribuées les commentateurs,
notamment le côté «champion de l'idéalisme» décrit par nos confrères de
Slate.com.

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