AVC: 3 mauvaises humeurs qui doublent le risque – Stroke



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Stressé ? Agressif ? Déprimé ? Alors votre risque d’accident cérébral est augmenté, conclut cette étude de l’Université du Minnesota. Ses conclusions obtenues sur 6.700 adultes, publiées dans la revue Stroke de l’American Heart Association sont sans appel. Les facteurs psychologiques sont tout aussi importants que les facteurs de risque traditionnels comme le taux de cholestérol, la tension artérielle ou encore le tabagisme.

 

Un risque accru de manière significative d'AVC mais aussi d'accident ischémique transitoire (AIT) (ou blocage temporaire du flux sanguin vers le cerveau), conclut cette étude qui portait globalement sur l’influence des facteurs psychologiques sur le risque de maladie chronique.

 

Les chercheurs de l’Université du Minnesota ont travaillé à partir des données de 6.700 adultes, âgés de 45 à 84 ans, participant à l’étude Multi-Ethnic Study of Atherosclerosis (MESA), une étude sur les facteurs de risque cardiovasculaires. Les niveaux de stress chronique, de symptômes dépressifs et d’hostilité ont été évalués à l’aide de différentes échelles durant 2 ans. Le stress chronique était évalué dans 5 domaines, les problèmes de santé personnels, les problèmes de santé des proches, le travail, les relations et l’argent.

Durant la période de suivi, de 8 à 11 ans, 147 AVC et 48 AIT ont été recensés.

L’analyse montre que, vs de faibles scores, 

·         Des symptômes dépressifs élevés sont associés à un risque accru de 86% d’AVC ou d’AIT,

·         des scores de stress chronique élevés sont associés à un risque accru de 59% d’AVC ou d’AIT,

·         des scores d’agressivité ou d’hostilité élevés sont associés à un risque X2 d’AVC ou d’AIT. 

·         Curieusement, l’étude ne constate aucune augmentation du risque liée à la colère, un résultat en contradiction avec ceux de précédentes études.   

Les associations constatées restent significatives même après prise en compte de l'âge, ethnie, sexe, comportement de santé et autres facteurs de risque connus.

Le Pr Susan Everson-Rose, professeur agrégé de médecine à l'Université du Minnesota et auteur principal de l’étude insiste sur l’importance de ces facteurs psychologiques. « Avec le vieillissement de la population, il est important de tenir compte de ces facteurs ». Elle précise que la capacité d'adaptation positive ou de « faire face » de chaque individu pourrait atténuer certains de ces effets.

 

Source: Stroke July 10, 2014, doi: 10.1161/​STROKEAHA.114.004815 Chronic Stress, Depressive Symptoms, Anger, Hostility, and Risk of Stroke and Transient Ischemic Attack in the Multi-Ethnic Study of Atherosclerosis (Visuel © courtyardpix - Fotolia.com)

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Cette actualité a été publiée le 13/07/2014 par P. Bernanose, D. de publication, avec la collaboration
de P. Pérochon, diététicien-nutritionniste, coordinateur éditorial.



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