Anthony en L3 de psychologie à Lille : “La psychologie, c’est très …

Pour Anthony, la psychologie n'était pas "un premier choix". Après son bac S, l'étudiant a d'abord suivi deux PACES (première année commune aux études de santé) avant de se réorienter en licence à l'université Lille 3. "J'avais une toute petite partie de psycho dans certains modules de médecine et cela m'avait bien intéressé", explique-t-il. Et il n'a pas été déçu ! Actuellement en troisième année, le jeune homme de 25 ans compte poursuivre en master, dans le domaine des neurosciences du comportement.

Une licence scientifique, aux divers aspects

"La psycho, c'est très 'scientifique', affirme-t-il. Ainsi, attendez-vous à beaucoup de maths dès la première année, à des statistiques, à de la biologie. Impossible de mettre ces matières de côté ! Venant de médecine, ce côté 'sciences dures' m'a bien plu. Mais ce n'est pas forcément l'image qu'on a de la psycho."

La psychologie elle-même est assez différente de ce que l'on imagine, avec de nombreuses approches à découvrir. "On croit souvent que cela se résume à l'étude des troubles, au côté médical, sans médicaments ! Par exemple : comment déceler et soigner une pathologie comme la schizophrénie ou la paranoïa ? Mais ce n'est qu'une approche parmi d'autres. La psycho-pathologie, c'est une matière... sur une dizaine ! On fait aussi de la psychologie du travail, de la criminologie, des neurosciences... C'est très diversifié."

Sachez donc que Freud et ses confrères ne seront qu'une portion réduite de vos études, sauf si vous vous spécialisez plus tard durant votre cursus dans cette direction.

Des étudiants assis par terre... les premières semaines

Après la PACES en revanche, ce n'est pas le monde dans les amphis qui a surpris Anthony. "On est nombreux en psycho, mais à chaque cours, on a un enseignant ! On n'est pas en visioconférence comme souvent en médecine. On peut aller poser une question à la fin d'un amphi ou par mail. Les profs nous répondent."

La promo lilloise compte près de 1.400 étudiants en L1, mais "beaucoup abandonnent, reconnaît-t-il. On n'est plus qu'un millier aux examens". Les étudiants assis par terre, "c'est souvent juste les premières semaines." "Ce qui est difficile pour les lycéens, c'est d'apprendre à travailler seuls. On est libre à la fac. Il n'y a personne derrière nous, comme au lycée", souligne-t-il.

Seul contre tous ? Pas en psycho...

Pour autant, il n'y a pas de concurrence, précise Anthony. Au contraire. "On travaille beaucoup en binôme et la vie associative est très développée." Lui-même s'y est fortement investi. "L'association de la filière (Apsyle) compte chaque année plus d'un millier d'étudiants. Elle organise des événements festifs, pédagogiques et culturels", relève le jeune homme, qui a été durant 2 ans son président.

Anthony s'est également engagé comme représentant de sa filière à Lille 3 et au niveau national au sein de la Fédération nationale des étudiants de psychologie, ou encore de l'organisation étudiante PDE (Promotion et défense des étudiants). Puis il est entré dans les conseils centraux de l'université et est devenu vice-président étudiant de Lille 3. "C'était par curiosité au départ. Puis j'ai eu envie d'aller plus loin, en contribuant à la direction de l'établissement avec un regard étudiant et en essayant ainsi d'aider le plus grand nombre."


Camille Stromboni


Mardi 27 octobre 2015

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