«Mon domaine se situe dans la psychologie de la santé, avec application au domaine sportif», présente le chercheur Alioune Touré. «Je m'intéresse au vécu de la blessure du sportif de haut niveau».

Un domaine que ce Luxembourgeois d'origine franco-sénégalaise connaît puisqu'il a participé, comme entraîneur national de tennis, à deux olympiades, à Atlanta et à Athènes. «Je travaille sur les comportements, les émotions des individus et leurs objectifs», explique le chercheur. «Le problème de la blessure est complexe, le sportif passe du statut de surhomme à celui d'homme normal». Alioune Touré essaye de comprendre quel processus permet au sportif de revenir à son meilleur niveau, d'oublier le traumatisme. Pour cela, il a pu recueillir des données au Rehazenter et auprès de douze fédérations, avant de devenir chercheur à temps plein.

«Le Fonds national de la recherche a été d'un grand soutien et m'a permis de financer une année sabbatique».
Outre les sportifs de haut niveau, Alioune Touré s'intéresse au sport comme vecteur de santé. «Un projet me tient à cœur, c'est la réduction de la sédentarité des jeunes et l'augmentation de l'activité physique. Qu'est-ce qui les mènera à se bouger?».

Enfin, au Sportlycée, le chercheur s'intéresse au passage des élèves de l'établissement au sport de haut niveau. «Je cherche comment gérer des objectifs clairs, atteignables et mesurables». La recherche, quand elle touche à l'humain, n'a pas de limites.

Jérôme Wiss