Maître-assistant des Universités et Chef adjoint du Département de Psychologie et des sciences de l’éducation (Dpse) de l’Université d’Abomey-Calavi, Docteur Patrick Houéssou fait le décryptage de l’échec dans les universités au Bénin. 

C’est à travers son livre «Comprendre l’échec universitaire au Bénin» édité au Centre des publications universitaires. C’est un ouvrage inspiré de sa thèse unique soutenue en 20O7 à l’Université de Mont-Hainaut en Belgique et précisément intitulée : « Les déterminants de l’échec à l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin) : états des lieux, analyses et perspectives ». Ce livre préfacé par Mareille Bruyninckx, Professeur titulaire de la Faculté de Psychologie et des sciences de l’éducation de l’Université de Mons en Belgique, est un regard scientifique de l’auteur sur l’échec des étudiants dans les universités béninoises. Mais au-delà, c’est aussi son regard, son analyse sur le système éducatif béninois. Un système qui enregistre de plus en plus d’échecs au fil des années. Sur les 151 pages du livre répartis en trois chapitres, l’auteur permet aux lecteurs de comprendre les facteurs de l’échec dans les universités notamment publiques prises dans le contexte africain partant du cas de l’Uac, avec un bref historique et un regard sur les taux d’échec. On note un grand pourcentage d’échec qui se répète. Selon l’auteur, les statistiques indiquent que « dans les facultés de formation générale, environs 30% des étudiants arrivent à franchir le cap de la 1ère année  et 35 à 40% celui de la 2ème année. Plus, ces différentes statistiques en cohérence avec les données de sa thèse de doctorat unique de 2007 relève que 54,5% des étudiants interrogés soient 627 étudiants, ont confirmé avoir déjà échoué une fois depuis qu’ils sont à l’université. Visiblement, cette triste situation est considérée comme une tradition voir une règle. «Il semble, dira Patrick Houéssou, s’être installé une sorte de culture de l’échec, tout au moins dans les deux premières années, un habitus de l’échec résultant d’une action collective qui n’est pas forcément voulue, souhaitée, mais qui se normalise par la force des choses, devenant un naturel acquis et qui favorise l’économie de la réflexion sur les raisons d’une telle situation.»

«Comprendre l’échec universitaire au Bénin» est à destination de tout le monde en général. Il peut être, selon l’auteur, très utile surtout pour les spécialistes béninois s’intéressant au primaire et au secondaire. L’ouvrage est disponible sur le campus d’Abomey-Calavi, au Dpse ou auprès de l’auteur 

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