La semaine dernière, le Groupe citoyen « Culture religieuse et humaniste à l'école laïque » a été invité par la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation* à accompagner la réflexion sur l'enseignement des faits religieux à l'école primaire.
Nous avons participé à une journée de co-formation destinée aux enseignants primaires. L'occasion pour nous d'animer trois ateliers :
- Echange d'expériences (heureuses ou malheureuses) d'enseignement des faits religieux
- Comment peut-on parler de Noël ou d'autres fêtes ?
- retour aux textes : des récits de création
L'après-midi, un temps de mise en commun des éléments abordés dans les parties théorique et pratique du matin nous a permis de percevoir nettement un changement d'atmosphère.
Les temps changent... et les enseignants se montrent à la fois avides de connaître des moyens pédagogiques adaptés, et prêts à se lancer. Ou confortés dans leur pratique déjà existante de l'enseignement des faits religieux.
Des échanges passionnants ont eu lieu. On a parlé du caractère problématique de la notion de vérité. De l'importance de la narration. Du besoin d'une documentation accessible. Du rôle de la contextualisation. De l'existence des différents niveaux de langage.
Mais l'essentiel de la journée reste pour moi cette ambiance en train de changer. Ce dosage qui semble s'inverser entre une attitude réticente et une position clarifiée. Ces paroles d'enseignants : « je me rends compte que pour moi, « école laïque », ça voulait dire « on ne parle pas des faits religieux » ; cette journée ouvre quelque chose auquel je n'avais pas pensé ».
Les élèves ont le droit de connaître ; ils ont aussi le goût de connaître, les faits religieux les intéressent. Si on pouvait, par cet enseignement, leur donner également la place de se positionner ; les mettre en mouvement pour l'apprentissage du débat... les choses intéressantes ne font que commencer !
*Un grand merci à Mme Changkakoti, chargée d'enseignement à la FAPSE, et à toute l'équipe du module Approches transversales I : situations éducatives complexes, relations, institutions et diversité des acteurs.