Actualité publiée il y a 10h36mn
Cet effet néfaste de la télévision a rarement été abordé, pourtant, particulièrement en période de conflits ou de crise, la télévision peut stresser. Cette étude qui a mesuré, chez des spectateurs, leurs niveaux de stress à partir de tests et des niveaux de l’hormone cortisol, confirment l’existence de réactions de stress, proportionnelles à l’investissement émotionnel ou la proximité du spectateur avec la situation ou les personnes impliquées. Conclusions dans la revue Psychoneuroendocrinology.
Les chercheurs de l'Institut Max Planck ont mesuré le stress en réponse à la vision d’un être cher ou d’un étranger de sexe opposé en situation stressante et non, comme en situation réelle, leur réaction face à un événement d’actualité chargé d’émotion ou dramatique. L’expérience a été menée avec 111 couples de partenaires de sexe opposé et 100 paires hommes-femmes étrangers paires, âgés de 18 à 35 ans.
· Une partie des participants étaient observateurs à travers un miroir sans tain (conditions dites de vie réelle).
· Une autre partie des participants étaient observateurs via transmission vidéo (conditions d'observation virtuelle).
Le stress a été évalué par le test Trier Social Stress Test (TSST) qui comprend une phase d’anticipation de 5 mn, suivie par un exercice d’expression orale de 5 mn puis un exercice de calcul mental difficile durant 5 mn, puis une évaluation par psychologue du comportement.
La fréquence cardiaque et le stress ont également été mesurés, le stress avec les niveaux salivaires d'hormones de stress (cortisol et alpha-amylase) avant le TSST, puis toutes les 10 mn dans l'heure suivant le TSST. Les participants ont également passé un test d’évaluation de l’empathie.
· Pendant le test TSST, la majorité des participants présentent une augmentation physiologique significative des niveaux de cortisol
· 26 % des participants montrent des niveaux de stress très accrus,
· avec une prévalence (40%) plus élevée si la personne observée est leur partenaire,
· qu’un étranger (10 %).
· Cette augmentation est plus fréquente en situation de vie réelle (30 %) qu’en situation d’observation virtuelle (24 %).
· Les femmes ont plus de réactions de stress (27 %) que les hommes (23 %).
L'observation de la tension de l'autre peut conduire à l’augmentation de son propre niveau de stress, en particulier lorsque l’implication émotionnelle via des personnes proches par exemple, et l’empathie sont plus marquées. En conclusion, certaines nouvelles peuvent être stressantes à la télévision, mais beaucoup moins cependant que les événements stressants de la vie réelle.
Source: Psychoneuroendocrinology April 16 2014 doi.org/10.1016/j.psyneuen.2014.04.005 Cortisol Increase in Empathic Stress is modulated by Social Closeness and Observation Modality
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Cette actualité a été publiée le 04/05/2014 par P. Bernanose, D. de publication, avec la collaboration
de P. Pérochon, diététicien-nutritionniste, coordinateur éditorial.
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