Dans le cadre des 7es Pyrénéennes de la psychologie à l'école, l'argentin Miguel Benasayag, philosophe, psychanalyste, explique les dégâts sur les enfants des sans-papiers.
«Intégration à la française… Quand l'exclusion de l'autre nous détruit», voilà le thème que l'Argentin Miguel Benasayag, psychanalyste et philosophe, a abordé lors d'une conférence servie aux élèves de Staps, à l'occasion des 7es Pyrénéennes de la psychologie. L'objet était de porter réflexion sur les conséquences liées à l'expulsion des sans-papiers et de leurs enfants scolarisés car elles sont plus profondes qu'il n'y paraît. Avec le Réseau éducation sans frontières des Hautes-Pyrénées (RESF) fait d'un collectif d'associations, syndicats, partis de gauche, l'objectif est de faire «que la dignité des personnes qui arrivent dans notre pays, parce qu'elles ont vécu des situations atroces chez elle, puisse trouver un espace et des aides qui les conduisent à survivre. On ne peut pas laisser venir l'inacceptable».
Et de développer : «En Argentine, personne ne croit que des centres de rétention existent en France, que des ateliers clandestins grouillent en sous-sol, que des hommes et des femmes vivent enfermés sans condamnation». Le psychanalyste a essayé de travailler sur le sujet des enfants des sans-papiers expulsés avec leurs parents : «On détruit leur santé mentale lorsqu'on accepte ces faits, lorsqu'on accepte le principe des castes. C'est injuste». Le débat pourrait se poursuivre longtemps, commente Jean-Louis Imbert, pour RESF 65, car «le combat n'est pas terminé».