Ainsi que j’ai tenté de le montrer dans « Pour une psychologie synthétique : le cas de l’autisme », la science de l’autisme ressemble à la tour de Babel. Tous parlent mais ne se comprennent pas. Mais cela n’est pas propre à l’autisme. Depuis ses origines la psychologie vit une guerre des Balkans qui en a fait un véritable champ de bataille dont la confrontation entre tenants de la psychanalyse et des thérapies comportementales n’est actuellement qu’un exemple plus médiatique que les autres. La raison voudrait qu’on sorte au plus vite d’une situation préjudiciable à tous car, en ces temps troublés, nous avons plus que jamais besoin d’une science capable d’éclairer l’humain. Le projet d’une psychologie synthétique (définie plus bas) ouvre une piste qui, au travers d’une réappropriation et d’un ressourcement citoyens de la science, amènera à viser les invariants, qui rassemblent, plutôt que de perpétuer l’éternelle quête des « petites différences » qui servent surtout à flatter le narcissisme des chercheurs. La question de l’autisme servira à illustrer cette démarche dans les articles qui suivront.