Il apparaît désormais comme vital d’intervenir sur des cas psychiques susceptibles de conduire l’enfant à commettre cet acte désespéré qui est le suicide, grâce à la prise en charge psychologue. C’est, entre autres, le rôle des unités de dépistage et de suivi en milieu scolaire (UDS). L’action de ces unités consiste en le dépistage de toute affection, assurer le suivi et la prise en charge de la maladie dépistée, la vaccination des enfants, l’éducation sanitaire… Le récent suicide de 3 écoliers dans la wilaya de Tizi Ouzou devrait relancer le débat autour de cette question. La wilaya de Tizi Ouzou compte 40 UDS, chaque unité devant disposer d’un médecin généraliste, un dentiste, deux infirmiers et un psychologue. Ces unités de soins couvrent une population scolaire de 208 168 élèves à travers les 930 établissements, dont 699 écoles primaires, 175 établissements moyens (CEM) et 57 lycées sans compter les paliers prés-scolaires. Le secrétaire général de la direction de l’éducation de Tizi Ouzou, M. Lannak, dira : «Avec ce nombre d’UDS que j’estime suffisant pour le moment, nous assurons la couverture sanitaire des écolier à 100%.»
Interrogé sur les trois cas de suicide d’écoliers survenus dans les communes de Tizi Rached, Irdjen et Aghribs, M. Lannak souligne : «Au cours de l’enquête que nous avons menée auprès des établissements concernés et des parents, nous n’avons décelé aucun rapport entre la scolarité de ces élèves et les faits de suicide ; leurs résultats ne prêtaient à aucune inquiétude», atteste le responsable, révélant que ses services enregistrent de plus en plus d’enfants qui manifestent le besoin de se confier à leur professeur en premier. Il ajoute que la DE de Tizi Ouzou a affecté récemment 20 psychologues recrutés dans le cadre du pré emploi. Au niveau national, le système scolaire algérien dispose de 1703 UDS dotées de 2051 médecins, 1887 dentistes, 585 psychologues et 2480 paramédicaux, selon des statistiques fournies par le ministère de la Santé en décembre 2010. Avec seulement 585 psychologues en poste au niveau national, le secteur de la santé scolaire gagnerait, afin de renforcer les cellules d’écoute dans les écoles, à engager les milliers de jeunes diplômés actuellement au chômage.