Témoin expert de la partie demanderesse, Hubert van Gijseghem, un docteur en psychologie, est venu expliquer que, malgré quelques oublis et imprécisions, France Bédard n'avait pas pu inventer son histoire. France Bédard est demeurée saine d'esprit et elle peut fonctionner normalement en société, malgré ce qui lui est arrivé, a-t-il aussi dit.
Questionné sur la relation qu'aurait entretenue France Bédard et le prêtre après ce viol, le Dr van Gijseghem l'a expliquée par le syndrome de Stockholm. Vulnérable, Mme Bédard était sous l'emprise de son agresseur et victime d'abus de pouvoir, selon lui. Au milieu des années 1960, a-t-il ajouté, une jeune fille de 17 ans avait la maturité des préadolescentes de 10 ans d'aujourd'hui.
Contre-expertise
Le témoignage du Dr van Gijseghem a été suivi de celui d'une autre psychologue, Micheline Favreau, experte de la défense.
Avant l'ajournement, elle a eu le temps d'affirmer que France Bédard ne souffre d'aucune séquelle psychologique permanente. Elle serait cependant habitée d’une rage à l’endroit de Therrien et de l'Église catholique.
Son témoignage doit se poursuivre jeudi.
Plus tôt, en avant-midi, la soeur aînée de France Bédard, Agnès Bédard, était venue expliquer qu'elles vivaient dans une famille stricte et très religieuse.