19.02.2012, 15:22
Actualisé le 19.02.12, 15:32
La Confédération réfléchit à simplifier dès 2013 l'accès à la psychothérapie en Suisse. Les psychologues non médecins, entre 3800 et 4000, pourraient en profiter. Mais les réfractaires à cette ouverture craignent une hausse des coûts pour l'assurance de base.
Pour que cette simplification soit effective, un aménagement de la législation sur les professions de la psychologie sera nécessaire cette année même si le Parlement a adopté la loi en mars 2011. Mais d'ici son entrée en vigueur, prévue le 1er janvier 2013, des modifications seront apportées lors des travaux préparatoires, selon le porte-parole de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) Jean-Louis Zürcher.
Directement chez les psychologues
Ce dernier a confirmé dimanche à l'ats les propos du vice-directeur de l'OFSP Stefan Spycher, tenus dans la "NZZ am Sonntag", pour qui "la situation actuelle doit être clarifiée concernant les prestataires qui exercent de manière indépendante" en Suisse.
Ainsi, selon lui, les patients devraient pouvoir à l'avenir directement se rendre chez des psychologues sans devoir passer obligatoirement par le cabinet d'un médecin.
L'OFSP constate aussi qu'annuellement 5% de la population consulte des thérapeutes alors que la demande est estimée à environ 10%. La plupart des prestations en psychologie et en psychiatrie requièrent le concours d'un médecin. Or, ceux-ci ne sont qu'environ 2300 à exercer alors qu'entre 3800 et 4000 psychothérapeutes non médecins pratiquent dans notre pays, des psychologues pour la plupart.
Hausse des coûts
Des voix critiques craignent pourtant qu'avec ce changement on assiste à une augmentation des coûts pour l'assurance de base. C'est le cas de Santésuisse, interrogé par la "NZZ am Sonntag".
La Fédération suisse des psychologues est consciente que cette modification pourrait entraîner une explosion des dépenses. D'autres voix redoutent aussi à terme une forme de dumping sur les prix pratiqués ainsi qu'une augmentation sensible des prestataires.