Pour bien « vendre » les joueurs

Une journée de repêchage comme celle de samedi au Colisée Pepsi, est toujours un rappel que beaucoup sont appelés et que peu sont élus, surtout lorsque le but ultime est une carrière dans la Ligue nationale, d’où l’importance du développement optimal.

D’ailleurs, vendredi, dans son bilan annuel, le commissaire Gilles Courteau a annoncé la création d’un comité d’individualisation du développement présidé par le vénérable Dr Georges Larivière et qui a débouché sur un projet-pilote.

Ce projet, qui est un bébé du fameux Sommet du hockey québécois de 2011, impliquera directement les Voltigeurs de Drummondville et le Phoenix de Sherbrooke qui serviront de laboratoires. Ces deux formations participeront activement à la cueillette de données et au suivi de leurs athlètes, sur les plans technique, tactique, physique et psychologique.

« C’est un programme que l’on fait déjà chez nous à 90 %, mais il y a certaines données dont on prenait connaissance et qu’on mettait dans un tiroir », a par la suite expliqué le directeur général des Voltigeurs, Dominic Ricard.

Suivre le développement

« Là, nous allons entrer toutes les données et dans notre calendrier annuel on va inscrire des journées précises pour effectuer certains tests qui auront lieu à toutes les six semaines. »

L’utilisation de ces données servira à bien suivre le développement des joueurs sur le plan individuel et sur le plan collectif, et éventuellement il sera un atout pour bien « vendre » les joueurs de la LHJMQ aux équipes de la LNH.

« Les équipes de la LNH pourront littéralement avoir une photo du joueur, de ses forces et ses faiblesses », explique Ricard.

Spécialistes

La majorité des équipes de la LHJMQ peut compter sur des spécialistes du conditionnement physique et le groupe d’entraîneurs est habituellement assez compétent pour s’occuper de l’aspect hockey, technique et tactique.

Reste toutefois l’aspect psychologique qui est parfois aussi important qu’énigmatique dans certains cas. Des données précises seront recueillies à ce sujet.

« À Drummondville, on fait du développement, a poursuivi Ricard. On dit qu’un joueur atteint sa maturité à 26, 27 ans, et ils sont repêchés par la LNH à 17 ans. Ce n’est pas vrai qu’ils sont matures à cet âge et il reste beaucoup de travail à faire, alors, c’est important de mettre les choses en perspective. Même nous, on panique parfois avec des jeunes et avec de tels outils, on pourra faire preuve de plus de rigueur. »

Entraîneurs complets

Ricard, qui aime parler des Voltigeurs comme une équipe de développement, a toujours apprécié les entraîneurs « complets », comme Guy Boucher (maintenant avec Tampa Bay) et son pilote actuel, Mario Duhamel, un kinésiologue qui a été formé en psychologie depuis son arrivée à Drummondville.

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