L’Université Catholique de Louvain (UCL) a officiellement inauguré mercredi soir Louvain Bionics, un centre d’expertise pluridisciplinaire dont l’objectif est de booster la recherche autour de la robotique médicale.
Jérémie, 19 ans, a subi une amputation de la jambe droite à la suite d’une maladie proche du cancer des os. Aujourd’hui, il se met au service des chercheurs de l’UCL pour développer des prothèses de plus en plus performantes. «Mon rêve est de pouvoir bénéficier un jour des avancées auxquelles je collabore aujourd’hui», a-t-il confié.
Louvain Bionics, qui rassemble une quinzaine de professeurs UCL en ingénierie, médecine, neurosciences, sciences de la motricité, psychologie et éthique, a pour objectif de développer des robots au service du monde médical. «Lorsqu’un ingénieur conçoit un prototype, s’il le fait seul, il obtiendra une machine performante mais peut-être pas toujours adaptée aux besoins du médecin et du patient. S’il la conçoit avec l’équipe médicale, il pourra mieux cerner les besoins et optimaliser d’emblée son robot», a déclaré Benoît Raucent, ingénieur à l’école polytechnique de Louvain et porte-parole de Louvain Bionics.
Exosquelette
Ces chercheurs travaillent sur trois axes: la réadaptation et la rééducation des patients d’une part, l’aide au chirurgien lors de son acte d’autre part et, enfin, la compréhension scientifique du mouvement.
Ce travail en commun officialisé via Louvain Bionics a déjà permis de créer des robots et des spin-offs. L’exosquelette Afrexos permettant au patient cérébro-lésé de réapprendre à bouger le bras en est un exemple.
La robotique peut-être utilisée dans des domaines aussi divers que la stomatologie, la chirurgie cardiaque, la gynécologie, la neurochirurgie ou encore la rééducation.
Louvain Bionics est financé par la Fondation Louvain, l’UCL et un legs de 1,86 million d’euros de Pierre De Merre.