Lisa, 22 ans, étudiante en psycho-criminologie à Rennes

"La psycho-criminologie et victimologie", C’est l’intitulé du master que suit Lisa Mélia à Rennes. Originaire de Marseille, la jeune femme se destinait à devenir danseuse…  Jugée trop petite, elle a fait de cet échec, une opportunité. Elle a d’abord suivi une licence en psychologie à Aix-en-Provence, ainsi qu’un diplôme universitaire à l’institut de criminologie de Méditerranée. Elle a trouvé cela « merveilleux ». En France, il y a peu de master en psycho-criminologie. « Ce double-cursus à Rennes, est très réputé dans le milieu. Donc, je n’ai pas hésité à m’installer cette année, en Bretagne afin de poursuivre mes études ».

Des études passionnantes

"Psychotiques qui passent à l’acte", "protection de l’enfance", "être psychologue en prison"… Les différents cours suivis à la faculté sont vus sous les angles psychologique, sociologique ou juridique. « Cette année, nous avons vu par exemple les lois entourant les expertises pour enfants, le rapport de notre métier aux médias et le secret professionnel ». Les professeurs de l’université sont aussi des chercheurs. Ils passent donc du temps avec leurs sujets de recherche, leurs patients, « le terrain est essentiel aux études en psychologie ».

Á 22 ans, le quotidien de Lisa est bien rempli. « Je n’ai pas de journée type. J’essaie de répartir mon temps équitablement entre les cours, les recherches pour mon mémoire et les fiches de révisions ». L’étudiante n’a que très peu de temps pour elle. En plus des20h de cours par semaine, « mon mémoire sur le syndrome de Médée, (infanticide de la mère, par vengeance pour priver le père de filiation), demande beaucoup de temps. Entre les lectures et les recherches, je ne m’accorde que quelques heures de danse par semaine ». Malgré son emploi du temps très chargé, Lisa est aussi bénévole pour Enfance et Partage. L’association se mobilise contre la maltraitance enfantine.

Une profession fascinante mais des perspectives d’embauches difficiles

Pour exercer correctement cette discipline, il « est important d’être suivie soi-même par un psy afin de pouvoir parler et échanger sur sa propre psychologie ». Malheureusement, les étudiants en psychologie ont rarement cette possibilité, le coût du suivi étant élevé pour un budget étudiant. « En revanche, on est encadré par un référent lors de nos stages sur le terrain et cela est précieux ».

Après son master 2 dédié aux violences conjugales, Lisa souhaite travailler dans des centres d’accueil pour toutes les victimes. « C’est très difficile de trouver du travail dans ce milieu même si les choses tendent à changer »… Dans le futur, l’étudiante se voit bien faire une thèse lorsqu’elle aura de l’expérience et un panel de sujets à étudier. « Mon rêve est de pouvoir ouvrir plus tard, une maison à caractère social. Les mineurs y sont placés le temps de l’instruction. C’est un travail de longue haleine mais j’espère un jour voir cet espoir se réaliser ».

Camille GOUY.

(Contributrice Jactiv, étudiante à SciencesCom)

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