Le mensonge est devenu un terme controversé dans notre société : chacun a une perception du mensonge qui lui est propre. C’est la raison pour laquelle il est indispensable de prendre en compte le fait que chaque individu possède une représentation de la vérité différente. Ainsi, "il n'existe pas un mensonge, mais des mensonges" d'où l'importance de prendre en compte le référentiel.
Il est également nécessaire de faire la distinction entre vérité et réalité afin de mieux comprendre le mensonge. Ces deux principes ont pourtant, souvent fait l’objet de confusion.
À titre d’exemple, durant la Renaissance, le christianisme annonçait la vérité selon laquelle la terre était plate. Ceux qui, à l’instar de Galilée, osaient prétendre le contraire étaient considérés comme menteurs malgré la justesse de leur propos : la terre est en réalité ronde. Ce fait historique illustre particulièrement bien le manque de clarté qu’il peut exister entre les concepts de vérité et réalité.
[...] Les mesures obtenues pour les des sujets restants ne purent quant à elle permettre de les déclarer coupables. Ainsi, l’utilisation de ces stratégies a rendu indécelable le mensonge. Aussi, il est nécessaire de noter que le polygraphe suppose l’existence d’un lien entre le mensonge et les émotions telle que la peur. Mais de nombreux autres facteurs peuvent engendrer des variations de manifestations physiologiques telles que le stress ou encore la colère. Or qu’il soit mené auprès d’un coupable ou d’un innocent, un interrogatoire génère forcément du stress chez le sujet. [...]
[...] En effet, la détection du stress, ou de toute autre émotion dans la voix d’un sujet ne fait pas forcément de lui un menteur. Les facteurs pouvant biaiser ces mesures sont à prendre en considération. Enfin, cet outil repose sur l’idée selon laquelle un mensonge engendre un type d’émotion spécifique. Or il n’existe pas une émotion propre au fait de mentir. A. Les techniques de mesure des indices centraux dans la détection du mensonge. Dans cette deuxième partie seront envisagées les différentes techniques permettant de détecter le mensonge à partir d’indices issus du le système nerveux central L’Electro-encéphalographie (EEG). a. [...]
[...] De ce fait, les zones activées ou inhibées varient selon les sujets. Mentir est une action subjective dont la méthode est spécifique à chacun. Afin de palier à ces biais, les recherches actuelles s’intéressent aux différences intra- individuelles entre des états mentaux censés représenter la restitution de la vérité et du mensonge plutôt que d’étudier les différences entre un individu et une norme. Ces études présentent une autre limite. Ici, les mensonges sont ordonnés dans le temps et dans la forme. Ils ne s’effectuent donc pas spontanément, et sont préparés inconsciemment. [...]
[...] Aussi, cet instrument permet de détecter le stress ; or un sujet qui stresse n’est pas obligatoirement un menteur. Le stress peut être engendré par de nombreux facteurs comme le contexte par exemple : un interrogatoire, être suspecté, etc. vi. L’analyse de la couche de la voix. a. Présentation de la méthode. Une entreprise israélienne du nom de Nemesysco a commercialisé une autre technologie similaire à celle de l’Analyse du Stress Vocal, la Layered Voice Analysis (LVA) traduit par l’analyse des couches de la voix Cette méthode a été créée afin de détecter les émotions présentes dans la voix en procédant à l’extraction de plus de 120 paramètres émotionnels pour chaque segment de voix. [...]
[...] Cette pensée ne peut être considérée comme un mensonge a proprement parlé. En effet, le mensonge est dit de manière délibérée et consciente. Durant cette période, ce n’est pas le cas : l’enfant tente seulement de faire la distinction entre la réalité de la fiction. Selon Zigouris (2002), les enfants n’ayant pas acquis la capacité à mentir ne savent pas se protéger et présentent par conséquent, d’inquiétantes faiblesses Biland, C. (2004) La psychologie du menteur. Paris, France : Odile Jacob. [...]