Grèves, absentéisme et faible rendement sont les principaux phénomènes caractérisant, actuellement, le quotidien du Tunisien qui célèbre, vendredi, à l’instar du reste du monde la fête du travail, une valeur occupant pourtant une place centrale dans sa vie, selon le professeur en psychologie à l’université tunisienne, Noureddine Kridis.
La valeur travail existe-t-elle pour le tunisien? Oui bien sûr, s’il n’y avait pas eu la valeur travail, il n’y aurait jamais eu la révolution, celle du 17 décembre 2010/14 janvier 2011, car si le travail n’avait pas cette valeur positive, personne n’aurait accepté de s’immoler et de mourir pour cela.
Donc, la valeur travail a un aspect presque sacré, d’où le slogan de la révolution «Travail, liberté, dignité». Le travail intervient en premier lieu dans ce triangle et occupe une place centrale. Sans le travail, il n’y a ni liberté ni dignité.
Dans l’inconscient profond de tous les tunisiens, travailler est très très important. D’ailleurs, les familles investissent dans les études des enfants pour que ces derniers puissent travailler un jour. Elles croient en le travail. Aujourd’hui, on parle de lutte de places et non pas de lutte de classes car quand quelqu’un trouve du travail ou obtient sa titularisation. l’entourage le félicite, estimant qu’il a tiré son épingle du jeu.