Une étude issue de l’université de St-Gall et publiée en fin d’année s’est penchée sur le profil psychologique des traders. Selon cette dernière, les boursicoteurs professionnels seraient encore plus fous que des psychopathes avérés.
Pascal Scherrer, un expert légiste et Thomas Noll, administrateur de la prison de Pöschwies à Zürich ont disséqué les traits de personnalité de 28 traders actifs dans le domaine des produits dérivés. Outre des tests d’intelligence, les chercheurs ont également évalué leur capacité à se rebeller, leur ambition personnelle, leur gestion du stress et de la peur. Les résultats ainsi obtenus ont été comparés à ceux de 24 psychopathes hospitalisés dans des établissements hautement sécurisés.
Les comportements antisociaux tels que le manque d’empathie et l’égocentrisme se sont révélés nettement plus élevés chez les banquiers que chez les déséquilibrés. Selon les auteurs de cette étude, « le moteur principal des traders n’est pas de dégager les gains les plus importants, mais de prendre l’avantage sur leurs concurrents ». Appliquée au monde professionnel, cette logique de la jungle expliquerait les récents déboires de l’UBS ou de la Société générale.
(cst)