En 2006 déjà, 87% des patients ayant réalisé une psychothérapie étaient satisfaits, selon une enquête CSA pour Psychologies Magazine. Sept ans plus tard, on pourrait parier que le chiffre n’a pas baissé. Les méthodes ont encore évolué, s’adaptant de plus en plus à nos envies et modes de vie. Dans une société où tout va très vite, où nous sommes connectées en permanence, on éprouve le besoin de se recentrer sur soi. Les nouvelles thérapies nous enjoignent à revenir à l’instant présent, à être plus à l’écoute de notre corps, des autres, voire de l’univers tout entier (sans jamais s’oublier !). En empruntant ses codes à la spiritualité, au coaching, à l’écologie, ou en s’appuyant sur les neurosciences, elles permettent également aux plus pressées d’obtenir une réponse rapide à leurs problèmes, voire même d’avoir un accès simplifié à son inconscient. On fait le point sur ces techniques qui nous font du bien, testées et approuvées.
Pour ralentir le rythme : l’écothérapie
Le principe. C’est une approche de développement personnel ainsi qu’une thérapie, qui se pratique en interrelation avec la nature. En plus de nous donner accès à un grand calme intérieur, celle-ci sert de « miroir » à notre psyché, favorisant l’émergence de peurs, d’angoisses et d’émotions diverses (qu’on ne ressentirait pas forcément en cabinet).
En pratique. La séance débute en intérieur, par un travail « d’awareness » : on prend conscience de ce qui se passe dans notre corps et autour de lui. Ensuite, le travail se déroule dans la nature (forêt, campagne, mer ou montagne). L’écothérapeute nous invite à nous laisser porter et interpeller par ce qui nous attire. Ainsi, une simple branche d’arbre peut entrer en résonance avec des dimensions de notre inconscient. Reste à réfléchir, ensemble, à ce que ça peut dire de nous. En groupe de 8 à 12 personnes (lors d’ateliers de 2 à 3 jours) ou en individuel avec l’écothérapeute, au terme d’une séance d’une heure.
Pour qui ? Les citadines qui veulent déconnecter, renouer avec la nature et atteindre la sérénité, ou celles qui vivent une période difficile (deuil, stress, dépression...).
Renseignements sur http://ecopsychologiefrance.wordpress.com
L’avis de Sheila, 45 ans. : "Mon mari, dépressif et anxieux, a fini par déteindre sur moi. Alors quand un ami m’a parlé de l’écothérapie, je n’ai pas hésité. Une fois par mois, lors d’une sortie en forêt, le thérapeute m’aide à prendre conscience de tout ce qui m’entoure : les arbres, les fleurs, les oiseaux, les insectes... C’est ça, le monde « réel » ! Je réalise peu à peu combien mes soucis ou le passé m’entraînent vers le bas. La nature m’aide à remettre les choses en perspective, à éprouver un sentiment de paix intérieure que je parviens à recréer à la maison. Du coup, même mon mari en profite, je suis plus compréhensive avec lui !"
Pour renouer le dialogue : la CNV (Communication Non Violente)
Le principe. Ce processus de communication permet de résoudre les conflits en misant sur la bienveillance, une écoute au-delà des jugements... et en incitant notre interlocuteur à faire de même (sans le manipuler pour autant !). Il nous aide à considérer nos besoins mais aussi ceux des autres, pour dénouer les tensions avec efficacité.
En pratique. On peut se faire coacher en séance individuelle, mais le travail de groupe (entre 10 et 15 personnes) permet une interactivité profitable : pendant un ou deux jours, on va pouvoir expérimenter la CNV, notamment à l’aide de jeux de rôles. On apprendra à observer ce qui se passe, à transformer les jugements, à écouter nos sentiments et besoins (les nôtres, mais aussi ceux des autres) et à s’interroger : « que pourrais-je demander -et comment - pour améliorer la situation ? ».
Pour qui ? Les impulsives ou colériques, celles qui veulent apprendre à gérer les conflits amoureux, familiaux et professionnels, ou mieux, les prévenir. La CNV permet aussi de mieux se connaître, de prendre confiance en soi et de développer sa créativité.
Merci à Françoise Keller, formatrice en CNV, renseignements sur www.concertience.fr.
L’avis d’Armelle, 50 ans : Chez moi, nous étions quinze enfants ! Les relations avec mes frères et soeurs étaient jalonnées de rivalités et d’incompréhension. Adulte, ça m’a donné envie de mieux communiquer. Quand j’ai découvert la CNV, je n’en revenais pas : c’est exactement ce que j’attendais : j’ai appris une nouvelle langue, la bienveillance. Mais aussi à ne plus rendre les autres responsables de mes sentiments. Aujourd’hui, les rares fois où je me mets en colère est un prétexte à écouter les autres... et à m’écouter moi-même. C’est un cercle vertueux.
Pour positiver sa vie : la psychologie narrative
Le principe. Nos pensées (qui ne sont que des histoires qu’on se raconte), agissent directement sur nos émotions. Exemple : un type vient de nous bousculer dans les escaliers, sans s’excuser. Si on se dit « quel goujat, je vais le rattraper, il va me le payer ! », on va ressentir de la colère (alors qu’il est déjà loin). Si on pense « ouf, je ne suis pas tombée, j’ai eu de la chance ! », on gardera notre calme et notre bonne humeur. L’idée est donc d’apprendre à se raconter de « belles » histoires pour améliorer sa vie.
En pratique. Grâce à divers outils, comme des tableaux et grilles de lecture, le coach (ou le thérapeute) va nous aider à prendre conscience de nos ressentis (« ce que je vis est-il agréable ou désagréable ? Suis-je en colère, triste, apeurée ? »), à faire la différence entre les faits (il fait 30°C) et notre interprétation de la réalité (il fait chaud) pour rester axée sur les faits. C’est une thérapie active, au cours de laquelle on va devoir travailler pendant et en dehors des séances.
Pour qui ? Pour celles qui veulent améliorer leurs relations interpersonnelles et en finir avec les scénarios catastrophe. En une dizaine de séances, on commence à changer !
Merci à Yves-Alexandre Thalmann, psychologue clinicien, auteur de « Devenir Optimiste » (éd. Marabout).
L’avis de Christophe, 51 ans : "Je ne supportais plus rien. L’incivilité ordinaire m’apparaissait comme une attaque personnelle, je devenais parano. Ça coïncidait avec la restructuration de ma société. Pour calmer les esprits, on nous a « offert » un coaching basé sur l’approche narrative. J’ai trouvé ça passionnant, et réalisé à quel point mes mauvaises expériences (un licenciement difficile) conditionnaient mes réactions du moment, en m’enfermant dans des scénarios négatifs. Depuis, j’ai appris à positiver mes petits récits intérieurs. Je n’en suis plus l’esclave !"
Pour accéder à son inconscient : la respiration holotropique
Le principe. Cette technique inspirée du chamanisme, mais fondée sur les neurosciences, amène à des états élargis de conscience : en associant une respiration amplifiée à des musiques évocatives, on fait surgir des images, sensations, émotions enfouies depuis l’enfance ou avant. Comme revivre notre naissance.
En pratique. Elle offre de meilleurs résultats en groupe (10 à 20 personnes), sous forme d’ateliers organisés le week-end. Une séance peut alors durer 3 à 4 heures, pendant lesquelles on tient tour à tour le rôle de respirant ou d’accompagnant. En individuel, c’est le thérapeute qui nous assiste pendant une heure. La séance démarre avec un peu de relaxation, avant d’amorcer une respiration puissante et rapide qui nous met en hyperventilation. Les rythmes de la musique nous accompagnent tout le long. Reste à vivre l’expérience en se laissant porter par les différentes phases musicales, inductrices d’énergies différentes.
Pour qui ? Les aventurières, celles qui veulent une psy express (une quinzaine de séances donnent des résultats significatifs), régler des troubles psychosomatiques, retrouver confiance en elles ou un souffle intérieur. On évite en cas de problème vasculaire, de glaucome, d’épilepsie. de grossesse ou d’opération chirurgicale récente.
Merci à Bernadette Blin, auteur de Manuel de Psychothérapie Transpersonnelle (éd. Dunod). Renseignements sur www.irett.net (Institut de Recherche et d’Etude en Thérapie Transpersonnelle).
L’avis d'Hombeline, 41 ans : "Handicapée par l’angoisse et la dépression, j’ai longtemps consulté des psychologues... sans grand résultat. Après une tentative de suicide, en 2006, j’ai « rencontré » la respiration holotropique. Lors d’une séance, j’ai pu revivre une agression vécue enfant, et repousser mon agresseur grâce à ma capacité d’adulte à me protéger. J’ai aussi eu l’occasion de pleurer la disparition d’un être cher, et de me libérer de toute la tristesse accumulée en moi insidieusement. Cette méthode à réellement changé ma vie, je ne suis plus angoissée et beaucoup plus heureuse de vivre. Mon seul regret : ne pas l’avoir connue plus tôt !"
Pour assurer avec ses enfants : la discipline positive
Le principe. Centrée sur le lien éducatif, notamment celui de parent-enfant, la discipline positive travaille sur le concept de fermeté et de bienveillance, dans un esprit de coconstruction et de recherche de solutions.
En pratique. On assiste à des ateliers de 10 à 15 personnes, deux heures par semaine et sur sept semaines. Ensemble et à l’aide de différents outils, on prend conscience de notre propre fonctionnement, puis on passe au crible les soucis de chacun. On identifie les besoins inappropriés qui se cachent derrière chaque comportement et on apprend, à partir de ces nouvelles connaissances, à poser une autorité juste et constructive, un cadre ferme et aidant. Par exemple, si notre ado est accro à son portable et qu’on ne supporte plus qu’il passe ses soirées (et nuits) à textoter, on peut mettre en place une « boîte à portables », de 22h à 7h, pour l’ensemble de la famille.
Pour qui ? Tous les parents, plus encore s’il y a conflit, mais aussi pour celles qui travaillent avec des enfants (professeur, animatrice, assistante maternelle, etc...).
Merci à Béatrice Sabaté, psychologue clinicienne, présidente de l'Association Discipline Positive France. www.disciplinepositive.fr
L’avis de Valérie, 37 ans : "J’ai eu l’occasion d’assister à une conférence sur la discipline positive à l’école de mes enfants. Ça m’a tout de suite parlé, j’en suis ressorti avec l’impression que la vie avec eux pouvait être facile. En suivant la formation, j’ai découvert des outils simples à mettre en place, mais pertinents. Ça m’a aidé à prendre du recul par rapport au comportement de mes ados, à mieux comprendre ce qui se joue derrière. Aujourd’hui, je ne réagis plus à chaud, je suis beaucoup plus sereine. Du coup, eux ne sont plus sur la défensive, et leur parole se libère. C’est très constructif !"
Pour moins somatiser : l’analyse bio-énergetique
Le principe. Corps et esprit ne formant qu’un, les conflits infantiles refoulés bloqueraient notre circulation énergétique. Cette thérapie psycho-corporelle vise donc à libérer cette dernière, en intégrant analyse psychique, relâchement musculaire et expression des émotions.
En pratique. Chaque séance se déroule en trois temps : 1/ On exprime verbalement nos ressentis. 2/ On essaie de décrypter nos difficultés actuelles, comme en