Des chercheurs en psychologie de l'université de l'Utah ont comparé les émotions procurées par les films en trois dimensions par rapport aux productions traditionnelles et sont arrivés à des résultats assez comparables.
L'équipe scientifique, publiée dans Plos One, a fait appel à 408 sujets et a mesuré leur respiration, leurs réponses cardiovasculaires et la moiteur de leurs mains, des indicateurs couramment utilisés en psychologie.
On leur a montré quatre extraits différents de films choisis en fonction du type d'émotions qu'ils pouvaient produire. Ils ont donc visionné "My Bloody Valentine" (pour provoquer la peur), "Moi, moche et méchant" (amusement), "Raiponce" (tristesse) et "Le Pôle Express" (excitation). Les extraits duraient environ 5mn chacun en formats 3D et 2D.
Les chercheurs ont enregistré une moiteur de mains plus importante chez les participants pendant la diffusion des extraits en 3D du "Pôle Express", or ils pensent que cela est dû aux contenus 3D spécifiques de ce film plus axé sur les effets spéciaux que les autres.
En revanche, les autres résultats ont montré très peu de différences émotionnelles entre les films visionnés en deux dimensions ou en trois.
"La 2D et la 3D sont toutes aussi efficaces pour solliciter des réponses émotionnelles, ce qui pourrait aussi vouloir dire que les coûts de production des films 3D ne créent pas grand-chose de plus qu'un effet gadget", a commenté Shelia Crowell, directrice de cette étude à l'université de l'Utah.
Elle a aussi tenu à souligner que le nombre important de participants était représentatif de la population et des différences de caractères de chacun.