Lucian Bute (Photo Getty)

L'ancien champion Lucian Bute vivra une semaine cruciale. Samedi, il remontera dans le ring pour la première fois depuis le K.-O. que lui a fait subir Carl Froch au mois de mai. Depuis cette première défaite, Bute a dû traverser plusieurs étapes surtout au niveau psychologique.

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À peine cinq mois se sont écoulés depuis le désastreux combat de Bute à Nottingham. Une défaite cinglante, par K.-O. au cinquième round. Le type de défaite dont il est très difficile de se remettre.

«C'est l'orgueil qui prend un coup et tu te dis: "Je me suis fait abattre devant toutes ces personnes." Plein de questions apparaissent et tu as le goût de tout abandonner, mais c'est là que l'entourage vient», a raconté Sébastien Demers qui a notamment subi des K.-O. face à Arthur Abraham et Renan St-Juste.

Demers a déjà subi des mises hors de combat de la sorte et, chaque fois, il a plutôt bien réussi le douloureux processus de retour sur le ring.

«Tu peux mettre ça de côté et essayer de rebâtir sur d'autres choses, mais il ne faut pas l'oublier! Tu ne dois pas l'oublier parce qu'il faut que ça reste une expérience sur laquelle tu peux bâtir», a-t-il précisé.

Sylvain Guimond, docteur en psychologie sportive, estime que Bute dispose des outils nécessaires pour réussir son retour.

«Si un boxeur peut réussir un tel retour, c'est Lucian Bute. Il nous a déjà montré sa force de caractère et surtout son éthique de travail», a noté Guimond.

Samedi, ce sera une confrontation contre Denis Grachev. Éventuellement, Bute pourrait retrouver Froch. Est-ce souhaitable?

«Selon moi, il devra affronter Froch à nouveau un jour ou l'autre. Sinon, il gardera ce démon en lui. C'est un sujet important à ses yeux et je suis certain qu'il a hâte», a enchaîné Guimond.

En ce qui concerne les aspects physique et tactique, Bute veut retrouver son agressivité d'antan. La défaite lui en aura probablement procurée.

Le coup d’œil de Demers sur la demi-finale

Demers a déjà affronté St-Juste et Allan Green qui feront les frais de la demi-finale.

Demers s'est incliné contre ces deux boxeurs alors que St-Juste lui a infligé un K.-O. au deuxième round tandis que Green s'est difficilement imposé par décision.

Bien qu'il souhaite une victoire de St-Juste, Demers refuse de prédire l'issue du combat.

«Les deux frappent différemment, mais ils ont une bonne force de frappe. Green a des grands bras et il tentera de se servir de sa portée. La clé sera de voir si Renan peut entrer à l'intérieur», a analysé Demers.

D’après un reportage de Jean-Luc Legendre