Une étude américaine publiée dans la revue Psychological Science montre qu’il serait possible de détecter le racisme au moyen d'un IRM.
L’étude montre en effet que la manière dont le cerveau représente les visages est modifiée chez les personnes ayant de forts préjugés raciaux.
Pour arriver à ce résultat, les chercheurs en psychologie Tobias Brosch, Eyal Bar-David et Elizabeth Phelps ont montré des images de personnes de différentes couleurs de peau à un échantillon de participants et examiné leur activité cérébrale.
Après cette première étape, les «cobayes» ont réalisé une activité censée tester leur attitude inconsciente ou implicite face au racisme, ainsi que son degré.
En examinant l’activité de la zone du cerveau responsable de la reconnaissance des visages, les chercheurs étaient alors capables de prédire la couleur de peau des visages montrés aux participants - mais uniquement chez ceux qui avaient de forts préjugés raciaux.
La représentation des visages dans le cerveau diffère donc selon que l’on est raciste ou non : les personnes avec de forts préjugés raciaux voient plus de différences entre deux visages à la couleur de peau différente que les autres.
Malgré les implications sociétales et comportementales de cette découverte, Elizabeth Phelps se montre nuancée: «Notre capacité à prédire les préjugés raciaux à partir de données issues de l’activité cérébrale est pour le moment très modeste», conclut-elle.
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