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Il se savait attendu. Forcément. Eric Hély est le premier à dire que la vérité sort de la compétition. Alors après une semaine agitée, sur fond de révolution interne, ce premier match était attendu. Avec un certain scepticisme, il faut bien l’avouer. La soirée a livré une seule vérité recevable. C’est David Sauget qui la livre : « On a stoppé l’hémorragie ». Pour Eric Hély, les choses ne pouvaient pas mieux commencer. Le choc psychologique a-t-il eu lieu ? Ce cliché éculé a suscité une sorte de moue dubitative du vestiaire. « Choc psychologique ? On a fait ce qu’on avait à faire. Se donner à 100 % pour notre club. Un nouveau coach est arrivé, on prend trois points, voilà. Je ne sais pas si c’est un choc psychologique ou pas. Peu importe ! ».
Sans s’égarer trop loin sur le chemin des certitudes, la griffe Hély s’est surtout mesurée dans la semaine. « Le coach connaît très bien nos qualités, nos défauts, comment nous prendre », explique Marvin Martin.
Celui qui, version Guy Roux, épiait ses ouailles aux heures du coucher à la lumière du téléphone portable au château de Seloncourt, maîtrise l’art de manier la psychologie et la rigueur avec « ses » jeunes. « Je reste moi-même. Ça fait longtemps qu’on se connaît. On a eu la chance, même si c’était en jeunes, de gagner ensemble ».
Cette rigueur (« 9h15, ce n’est pas 9h16 », image l’intéressé), palpable dans le quotidien des entraînements, est destinée à rassembler des troupes qui se sont parfois égarées sur des chemins de traverse. Le tout dans un rapport de complicité et de confiance. Sur le plan du jeu, Eric Hély n’avait pas annoncé de révolution. Il n’y en a pas eu. Mais son 4-2-3-1 était habité d’une variante qui a sauté aux yeux. « On a travaillé la récupération haute, ça n’a pas trop mal fonctionné », explique David Sauget. « On avait bossé ce gros pressing toute la semaine », ajoute Marvin Martin.
Autre spécificité de samedi, la titularisation de Joseph Lopy. « Je pensais qu’il pouvait amener de la fraîcheur à l’équipe par son enthousiasme. J’ai décidé de le lancer ». Pari en grande partie réussi. Lucide, l’intéressé sait que le plus dur commence. « Une fois, c’est facile. Le répéter… ». Place désormais à Nice. Un autre examen de passage.
« J’ai décidé de rester concentré sur nous-mêmes en espérant que c’est la bonne méthode. On a fixé une ligne de conduite, on s’y tiendra. Je ne leur ai pas parlé une seule fois du classement. ». Il faudra quand même le consulter attentivement au soir du 20 mai. Et là, on saura vraiment si Eric Hély et son staff ont réussi dans leur entreprise.
V.T.