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Des chercheurs du laboratoire de Psychologie médicale et d’Addictologie de l’ULB ont observé par imagerie cérébrale 32 sujets : 16 qui ne s’adonnent pas à la "biture express" et 16 "binge drinkers". Leur conclusion: si la performance observée semble identique, le cerveau des "binge drinkers", en revanche, doit travailler plus pour atteindre un même résultat. Les "binge drinkers" réalisent en général une performance moins bonne que les sujets dits "contrôle".
Emmenés par Salvatore Campanella (Psychologie médicale et Addictologie, UNI, ULB), les chercheurs ont observé au niveau cérébral un mécanisme de compensation : alors que certaines régions impliquées dans la tâche sont hypoactivées, d’autres régions du cerveau tentent de compenser ce manque en montrant une hyperactivation. Les chercheurs en ont ainsi conclu que les "binge drinkers" présentent des altérations du fonctionnement cérébral assez proches de celles observées chez les patients alcooliques chroniques présentant de réels déficits. Les chercheurs avancent également qu'ils ignorent à l'heure actuelle si ces modifications sont réversibles.