Laurence Grange soigne les maux de l’écriture

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Laurence Grange soigne les maux de l'écriture

À 48 ans, Laurence Grange se consacre à la rééducation de l'écriture, base de tous les savoirs et reflet de soi.

Elles sont une poignée dans la région à exercer la profession de graphothérapeute. Un métier méconnu en quête de reconnaissance. À 48 ans, psychologue de formation, Laurence Grange s'est spécialisée dans la rééducation de l'écriture auprès des enfants et des adolescents.


ANGÉLIQUE DA SILVA-DUBUIS angelique.dasilva@nordeclair.fr
Son visage ne vous est peut-être pas inconnu. Laurence Grance fait partie de la troupe "Les Femmes s'entêtent" de Linselles.
Comédienne ? « Ah non, apprentie ! » corrige tout sourire, Laurence Grange, 48 ans. Une femme discrète et d'une rare sensibilité. Native de Roubaix, maman de trois enfants, Marcquoise puis Linselloise d'adoption, Laurence Grange a étudié la psychologie à l'université de Lille 3 tout en se passionnant pour la graphologie (l'analyse de l'écriture) grâce à une formation suivie en parallèle de sa licence à La Catho. Jeune diplômée, Laurence fait ses premiers pas dans le marketing au service de sociétés soucieuses d'évaluer la perception de leurs produits.

Vient la maternité et avec elle l'envie de travailler auprès des enfants. Laurence reprend le chemin de la fac pour préparer une licence d'histoire. Son désir : enseigner. Au programme : l'Antiquité et le Moyen âge, sa période de prédilection. Elle décroche son premier poste en 1991 et parcourt les collèges et lycées comme suppléante. Sa vie c'est aussi les livres. Une constante dans sa pédagogie et son approche de l'écrit. En 2000, elle décide de revenir à ses premières amours : l'écriture. Elle décide de se lancer dans une formation de graphothérapeute « pour aller plus loin que la théorie ».
La graphothérapie c'est la rééducation de l'écriture et du geste graphique. Durant deux ans, Laurence suit une formation à Bruxelles. Médecins, psychologues, orthophonistes, la jeune femme se nourrit de ses nombreuses rencontres. « En Belgique, la prise en compte des handicaps est radicalement différente par rapport à la France. C'est un autre monde... » Au pays de Molière, les graphothérapeutes ne sont pas reconnus par les institutions. Ce domaine est la prérogative des orthophonistes.

L'écriture, miroir de l'âme
Laurence Grange exerce l'activité de graphothérapeute depuis neuf ans auprès des enfants et des adolescents souffrant de dysgraphie. Des troubles de l'écriture qui peuvent déboucher sur des difficultés d'apprentissage et nuire à l'épanouissement chez des enfants parfois surdoués. Il faut compter une moyenne de 15 séances, à raison de 28 euros la séance, pour entreprendre une rééducation. « Chaque séance démarre par un moment de relaxation.
C'est très important, notamment pour les enfants hyperactifs. Ensuite, on retravaille le geste en grand de façon ludique. Puis, on réapprend petit à petit à bien tenir le crayon. » Ronde ou raide, pattes de mouche ou hiéroglyphes, avoir une écriture illisible n'est pas une fatalité pour Laurence Grange même à l'âge adulte. En soignant les maux de l'écriture, la graphothérapie favorise aussi la maîtrise émotionnelle et la confiance en soi. « L'écriture est le reflet de soi et de la perception de soi... »w Laurence Grange, graphothérapeute : 03 20 03 77 02.


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